Toshiba a confirmé vendredi une rumeur qui circulait depuis quelques temps. Le consortium japonais, qui connaît de graves difficultés financières, va céder d’ici le 31 mars (date de clôture de son exercice fiscal) les activités SSD et les mémoires NAND flash de sa division Storage & Electronic Device Solutions. Il conservera toutefois la fabrication des capteurs d’images. Le nom de l’acquéreur n’est pas dévoilé, pas plus que le prix de cession envisagé. Le Japonais assure que tous les détails de la transaction seront dévoilés d’ici la fin du mois de février.

Plusieurs fonds d’investissement auraient été approchés, mais le candidat le plus sérieux serait son partenaire Western Digital. Il y a quelques jours, un responsable du conglomérat japonais avait toutefois laissé entendre que dans ce cas précis l’obtention des autorisations nécessaires auprès des autorités compétentes demanderait trop de temps.

Toshiba est dans la tourmente depuis 2015, lorsqu’une enquête financière a permis de découvrir que les comptes avaient été falsifiés à hauteur d’environ 1,12 milliard d’euros. Le scandale avait débouché sur le départ de plusieurs dirigeants, à la nomination d’un nouveau PDG, au licenciement de 6.800 personnes mais aussi à des amendes et à des plaintes d’actionnaires qui réclament collectivement l’équivalent de plusieurs centaines de millions d’euros. Pour ne rien arranger, en avril dernier, le conglomérat était obligé de déprécier la valeur de sa filiale Westinghouse suite au rachat en 2015 de CB&I Stone & Webster, rachat dont les coûts avaient été sous-estimés. Au fil des mois la dépréciation passait d(environ 2,3 milliards d’euros à près de 5,7 milliards d’euros si l’on en croit l’agence nippone Kyodo.

Même après la cession d’une partie de ses composants, le géant japonais ne sera pas complètement tiré d’affaires. D’autant que les activités cédées figurent parmi les plus rentables du groupe.