Si l’on en croit une étude réalisée par Jonathan Koomey, chercheur associé de l’université de Stanford en Californie, et Jon Taylor, associé au cabinet de conseil Anthesis Group, 25% des serveurs physiques aux Etats-Unis consommeraient de l’énergie tout en étant inactifs depuis au moins six mois. Ces chiffres confirment une étude réalisée en 2015 par les mêmes auteurs explique Computerworld. Plus incroyable encore, 30% des serveurs virtuels seraient également dans le « coma ».

Tout cela représente un sérieux coût pour les départements IT qui paient des frais de licence pour les machines virtualisées et les logiciels qu’elles contiennent. De plus, les serveurs physiques inactifs consomment de l’énergie inutilement pointent les deux chercheurs. Plus grave encore, ces serveurs physiques aussi bien que virtuels constituent un énorme risque pour la sécurité de l’entreprise dans la mesure où ils ne sont généralement pas patchés ou maintenus, ce qui constitue une véritable aubaine pour les hackers.

Interrogé par nos confrères, Leon Kappelman, un professeur des systèmes d’information de l’université du Texas du Nord (qui n’a aucun lien avec l’étude), a estimé que les serveurs inactifs sont souvent destinés à la sauvegarde et la récupération des données en cas d’incident, ou sont utilisés pour des tâches saisonnières.

Précisons que Koomey et Taylor ont analysé 16.000 serveurs dans 10 datacenters en se basant sur les données collectées par TSO Logic, un fournisseur de logiciels d’analyse de l’efficacité énergétique.