L’intégrateur en solution de traçabilité et de mobilité professionnelle Solutys annonce le rachat de son homologue isérois Karelis Systèmes. Le premier emploie 54 personnes et a cloturé son exercice fiscal 2014 sur un chiffre d’affaires de 14 M€, tandis que le second compte 18 personnes et pèse 4,5 M€ de chiffre d’affaires. Avec Karelis, le volume d’activité du groupe Solutys devrait dépasser les 20 M€ en 2016, les deux sociétés affichant de surcroit des taux de croissance organique particulièrement dynamiques (supérieur à 10% pour Solutys et de l’ordre de 15% pour Karelis).

Cette opération permet ainsi à Solutys de se hisser dans le top 4 des intégrateurs spécialisés dans la traçabilité et la mobilité professionnelle, derrière Hub One Mobility – 52 M€ de CA annuel, Digital Dimension/Econocom – environ 26 M€ de CA annuel en consolidant les chiffres de Rayonnance et de Norcod, rachetés ces dix-huit derniers mois – et de Zetes France – 23,5 M€ de CA en 2014.

Les deux entreprises sont très proches en termes de culture d’entreprise et d’expertises. Tout au plus Karelis se distingue-t-elle par son savoir-faire pointu dans les technologies vocales et le RFID. Mais c’est essentiellement leur complémentarité géographique qui a favorisé leur rapprochement. Originaire de Grenoble et implantée à Nantes, Karelis complète opportunément la couverture nationale de Solutys qui, partie de la région parisienne il y a cinq ans, s’est progressivement développée dans l’Est (Strasbourg), l’Ouest (Nantes et Rennes) et le Sud-Ouest (Toulouse). Cette acquisition lui offre donc une implantation dans le Sud-Est et lui permet de se renforcer dans l’Ouest, où il compte désormais une dizaine de personnes avec les quatre membres de l’équipe Karelis.

Jean-Philippe Gallo, le président-fondateur de Karelis reste à la tête de son entreprise, désormais consolidée dans le groupe mais qui gardera son identité et son indépendance juridique. Il sera amené à jouer un rôle dans le reste du groupe, ajoute Eric Peters, PDG de Solutys, pour qui l’acquisition de Karelis s’inscrit plus dans un esprit de rapprochement de moyens et de compétences que de rachat.