En août dernier, SFR annonçait la suppression de 5.000 emplois sur base du volontariat à partir de janvier 2017. Un plan qui devrait s’étaler jusque en juin 2019. Simplifier la structure de la société en supprimant les couches managériales et réduire les offres tel est l’objectif du directeur général de l’opérateur, Michel Paulin.

Pour permettre aux collaborateurs qui risquent d’être touchés de commencer à réfléchir à leur avenir, la direction a précisé lundi 14 novembre les types de métier qui seront affectés, sans toutefois entrer dans les détails. Il ressort de ce document, que nos confrères du Monde on pu consulter, que ce sont surtout les salariés en relation avec la clientèle qui seront impactés. La direction BtoB, qui gère la clientèle professionnelle, sera ainsi amputée de 20 à 25% de ses effectifs. Entre 628 et 785 personnes devraient donc quitter la société et laisser la place aux services digitaux. Le service client sera quant à lui encore plus durement touché puisque 35 à 40% des salariés sont invités à partir, soit entre 455 et 520 personnes. Là encore, l’opérateur compte sur la digitalisation pour offrir satisfaire le client. Pas sûr que celui-ci s’y retrouve.

Les fonctions support, la direction financière et le secrétariat général seront amputés de 30 à 35% de leurs emplois. La diète sera un peu moins sévère pour la partie système d’information et les ressources humaines qui perdront entre 25% et 30% de leurs salariés. L’activité réseau est quant à elle moins durement touchée mais perdra tout de même entre 10 et 15% de ses effectifs.

En taillant dans les équipes en relation avec les clients, SFR prend le risque de faire fuir encore un peu plus d’abonnés vers la concurrence. L’opérateur compte désormais sur des offres enrichies par les contenus provenant notamment des acquisitions d’Alice dans le secteur des médias, pour inverser la tendance et générer de la marge. Un pari à première vue dangereux.