Les compétences ServiceNow sont actuellement très convoitées par certains grands cabinets de conseil et certaines sociétés de services informatiques. C’est la cas par exemple d’Accenture qui a procédé à l’acquisition de pas moins de quatre spécialistes ServiceNow en moins de deux ans. Après l’Américain Cloud Sherpas en 2015, le Canadien Nashco en novembre 2016 et l’Allemand solid-serVision, le géant du conseil vient ainsi de racheter le britannique Focus Groupe Europe, un des principaux pure players indépendants de ServiceNow, avec ses 70 salariés. Et une semaine après cette opération, Computacenter UK annonçait l’acquisition de son concurrent TeamUltra, qui compte lui 60 consultants et spécialistes ServiceNow.

En France, le déficit de compétences ServicesNow incite certains de ses partenaires à reconvertir leurs consultants métiers et chefs de projet sur les technologies ServiceNow. Et, avec le soutien des aides à la reconversion de l’Etat, le Fitec a formé pas moins de 150 nouveaux consultants certifiés ServiceNow au cours des douze derniers mois. Des consultants qu’entreprises et partenaires s’arrachent.

L’engouement pour ServiceNow est à relier à sa croissance détonante : près de 40% sur l’exercice 2016 et plus de 32% prévus cette année. Après avoir atteint le milliard de dollars de chiffre d’affaires en 2015, l’éditeur prévoit de dépasser 1,86 milliard cette année et vise les 4 milliards en 2020. L’éditeur récolte les fruits de sa politique de diversification. S’il s’est fait connaître comme spécialiste de la gestion de services, depuis trois ans ServiceNow se positionne en expert de l’industrialisation des processus d’entreprise. ServiceNow ne se contente plus de piloter les services ou d’orchestrer la production IT, il assure la gestion de projets et la gestion budgétaire de la DSI, mais également la gestion des RH, la relation clients, la gestion des processus de sécurité, des actifs logiciels et des services clouds…

« 70% de nos clients utilisent d’ores et déjà ServiceNow sur plusieurs process », pointe Jean-Michel Birck, responsable du business partenaires France de l’éditeur. Des clients tendent à identifier l’éditeur comme un partenaire stratégique. D’où l’appel d’air pour les compétences ServiceNow chez les clients mais également chez les partenaires, qui se retrouvent à gérer des projets de transformation de plus en plus importants. « Accenture est persuadé que ServiceNow sera un des gagnants du marché du Cloud », avait déclaré le patron d’Accenture, Jack Sepple, lors de du rachat de solid-serVision.

Dans ce contexte, ServiceNow s’emploie à renforcer ses relations avec les partenaires. Il a récemment signé un partenariat stratégique avec IBM et a resserré ses liens avec DXC. En France, ServiceNow est en train de se rapprocher de Sopra Steria. L’éditeur constate en parallèle une forte dynamique d’investissement chez ses partenaires historiques : Orange, Atos, Capgemini, Devoteam, Imakumo, notamment en matière de verticalisation.

L’intérêt des partenaires pour l’éditeur s’est encore accru avec la mise sur le marché ServiceNow Express, une offre destinée à couvrir les besoins en gestion de services des organisation de taille intermédiaire (les moins de 5.000 salariés). Des partenaires comme Deodis, Imakumo et GFI se sont engouffré sur ce nouveau segment de marché. Celui-ci semble suffisamment porteur pour que l’éditeur ait créé une direction commerciale dédiée au développement de cette activité l’année dernière. Et un responsable partenaires rattaché à cette équipe est sur le point de rejoindre la filiale française.