Le groupe britannique Rigby, maison mère de SCC, a annoncé l’implantation d’un centre de services informatiques à Anzin près de Valenciennes, au sein du parc des Rives Créatives de l’Escaut. Ancienne friche industrielle reconvertie en pôle d’excellence numérique, le site accueille déjà La serre numérique et la cité des Congrès.

Ce centre de services, qui démarrera son activité en septembre avec une trentaine de salariés, ne sera pas porté par SCC mais par Altimance, une nouvelle raison sociale filiale de Rigby créée fin avril. Toutefois, la présidence d’Altimance revient à Thierry Irvoas, qui occupe la direction des services de SCC France depuis deux ans, et Didier Lejeune, directeur général de SCC France, en assurera la présidence du conseil d’administration.

D’ici à trois ans, Altimance devrait compter 250 salariés au bas mot, a indiqué Didier Lejeune le 15 mai dernier, lors de la présentation du projet à la presse locale à l’emplacement du futur site de l’entreprise. L’essentiel de ces salariés seront des techniciens helpdesk, en charge du support des utilisateurs des infrastructures mises en œuvre par SCC dans les comptes publics et parapubliques.

Altimance occupera dans un premier temps un espace de 1.000 m2 dans l’un bâtiments en cours de construction dans le cadre du programme immobilier associé à l’aménagement du parc des Rives Créatives de l’Escaut, mais disposera à terme de 2.500 m2 dans un autre bâtiment.

La création de centre de support représente un investissement de 15 millions d’euros pour le groupe Rigby. La région Hauts-de-France et Valenciennes Métropole ont toutefois consenti 1,5 million d’euros de subvention pour faire pencher la balance en faveur du site d’Anzin, qui était en compétition avec une ville d’Europe de l’Est.

Autre facteur ayant conduit Rigby à choisir Valenciennes : le contingent local de jeunes diplômés avec une trentaine de formations recensées dans les métiers de l’informatique et du numérique. Altimance prévoit ainsi de mettre en place un partenariat avec l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis pour faciliter le recrutement des futurs salariés de l’entreprise. L’école de développeurs Pop School, qui propose une formation en cybersécurité, ainsi que l’ensemble des organismes impliqués dans la formation professionnelle (Pôle Emploi, Proch’Emploi, le Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi, Cap Emploi…), seront également mis à contribution.

L’entreprise a également souscrit au principe d’embaucher des salariés en difficulté d’employabilité et des personnes handicapées. Des profils qui pourraient représenter à terme plus de 50% de ses effectifs.

SCC, qui emploie 2.400 salariés sur 23 sites en France (pour 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires), entend se servir de ce centre de services comme d’une véritable pépinière de talents susceptible d’irriguer l’ensemble de ses activités.