Exactement un an après avoir été privatisé sous la pression de l’actionnaire activiste Elliott Management, Riverbed pourrait revenir en bourse rapporte Channelregister. Fin avril 2015 le fonds d’investissement Thoma Bravo et Teachers’ Private Capital, le fonds de pension des enseignants de l’Ontario, finalisaient l’acquisition du spécialiste de l’optimisation du WAN pour 3,6 milliards de dollars. La firme de Sunnyvale faisait ainsi un pied de nez à Elliott Management qui, après avoir tenté deux fois de racheter l’entreprise, avait envisagé une vente par appartement. Cette opération permettait également au fondateur de Riverbed, Jerry Kennelly, très contesté par le hedge fund, de conserver son siège de CEO.

Aujourd’hui ce dernier a expliqué à nos confrères qu’il était prêt pour une nouvelle IPO. « En général, quand vous devenez privé ce n’est pas pour toujours. C’est pour une période de trois à cinq ans pendant laquelle vous faite grossir votre chiffre d’affaires et vos bénéfices ». « Dans notre cas cela a été bénéfique pour nous. Cela nous a permis de faire pivoter certaines activités. Quand Wall Street vous surveille avec un objectif à 90 jours, cela peut être difficile de réaliser des ajustements dans vos affaires parce qu’ils vous punissent chaque fois que vous changez quelque chose. Si vous vendez une division, taillez dans les coûts, faites le moindre changement vous êtes sujet aux critiques. Et l’action peut chuter parce que vous avez fait quelque chose de bien à long terme mais qui perturbe les gens dans l’immédiat », a-t-il encore expliqué.

Au cours des douze derniers mois, Riverbed a cédé SteelApp à Brocade, fait l’acquisition du spécialiste allemand du SDN Ocedo et restructuré les coûts et l’entreprise.

Le CEO a rappelé qu’au cours du dernier trimestre 2015, Riverbed  a engrangé un chiffre d’affaires de 280 millions de dollars, avec une marge nette de 35% et un effectif réduit à 1.900 personnes. Un an auparavant, la société avent généré 270 millions de dollars, avec une marge nette de 20% et un effectif de 2.600 salariés.

Jerry Kennelly a précisé que l’entrée en bourse n’était pas le seul moyen de se développer. L’acquisition par un concurrent de Cisco peut également être une une option mais que l’IPO est selon lui séduisante car elle permet de garder un contrôle définitif sur l’entreprise. « Nous avons déjà entamé les préparations pour cela car il y a déjà un an que nous sommes une entreprise privée et qu’il faut deux ans pour se préparer. » Enfin, il a indiqué qu’un repositionnement de l’entreprise sur le marché du SDN était un moyen d’augmenter sa valorisation.