Hays vient de publier la 7ème édition de son étude de rémunération nationale, un tableau des tendances en termes de salaires.  Le cabinet de recrutement propose deux analyses sectorielles qui ont retenu notre attention, réalisées grâce aux données récoltées auprès de plus de 5.000 candidats et clients. L’une est consacrée au secteur informatique et télécoms, l’autre est dédiée aux rémunérations journalières des services IT.

« Le marché de l’Informatique est très porteur avec une grande variété de profils et d’opportunités, tant pour les jeunes diplômés que pour les plus expérimentés », indique Hays en préambule de la première analyse. « Le développement de nouveaux métiers exigeant une réelle expertise favorise le plein emploi de la filière. »

Le cabinet  consacre son « focus job » traditionnel au métier de data scientist, un métier qui nécessite des compétences en management et en informatique, ainsi que la maîtrise de certains outils tels que les serveurs SQL, NoSQL, Hadoop… Un métier où les candidats sont rares et très convoités par les cabinets de conseil et les clients finaux. Résultat : les rémunérations s’envolent et se hissent au niveau de celles des DSI. Ainsi, un data scientist avec plus de 8 ans d’expérience se voit offrir entre 95 et 150.000 euros par an. En comparaison, un responsable BI devra se contenter de 80 à 100.000 euros.

A rebours de la tendance générale, certains métiers affichent des rémunérations en baisse. Une baisse d’ailleurs plus marquée pour les spécialistes ayant 5 années d’expérience ou plus. C’est le cas pour les consultants fonctionnels, les consultants ERP et les chefs de projets ERP dont les rémunérations se situent quelquefois en deçà de 14% de celles de l’année dernière. A titre d’exemple, un consultant ERP pouvait prétendre il y a un an à une rémunération de 50.000 à 60.000 euros s’il avait entre 5 et 8 ans d’expérience et à un salaire de 60.000 à 75.000 euros au-delà. Aujourd’hui, les fourchettes sont de respectivement 45.000 à 55.000 euros et de 55.000 à 65.000 euros.

Comme indiqué plus haut, l’étude s’intéresse également aux rémunérations journalières pratiquées par les indépendants. Des indépendants d’ailleurs de plus en plus nombreux. « Les freelances prennent une place de plus en plus importante dans l’évolution des effectifs des entreprises françaises. La part de prestataires employés en CDI dans une société de services informatiques (SSI, ESN) diminue face au nombre croissant de travailleurs indépendants. L’Angleterre et l’Allemagne ont servi de modèle à la France qui tend aujourd’hui à leur ressembler en démocratisant le recrutement de prestataires en Informatique », précise le cabinet qui constate par ailleurs que le salaire d’un travailleur indépendant est 30 à 40% supérieur à celui d’un employé informatique en interne.

Avec une rémunération s’échelonnant entre 550 à 720 euros par jour, les responsables BI sont les freelances les mieux payés. Les parents pauvres du secteur sont en revanche les techniciens support (250 à 310 euros) et les techniciens d’exploitation (280 à 390 euros).  La cuvée 2017 d’Hays s’intéresse particulièrement au métier de développeur Java/J2EE. « Incontournable dans le domaine de l’Informatique, le développeur Java/J2EE maîtrise un des langages de programmation les plus demandés actuellement », argumente le cabinet. Le taux journalier moyen se situe entre 300 et 400 euros. La palme de la meilleure rémunération chez les développeurs revient toutefois aux spécialistes C/C++ et C# qui facturent leurs prestations entre 400 et 500 euros.