Le forum open Computer qui se tenait à San Jose, la semaine dernière, a été l’occasion de découvrir les premiers serveurs exploitant le récent «Xeon on a chop», une version économique du processeur le plus utilisé chez les constructeurs.

L’association open Computer, créée par Facebook en 2011, a pour objet de démocratiser les tarifs des matériels des centres de données et de faire partager des bonnes pratiques utilisées chez les hébergeurs. La direction de cette association, outre Facebook, compte l’hébergeur Rackspace, Microsoft, Intel, ARM, Arista, et a récemment été rejointe par Cisco, Apple et Juniper. A l’occasion d’une présentation de ses travaux avec Intel, Facebook a dévoilé l’un des systèmes dont il allait faire son cheval de bataille en interne. Baptise Yosemite, ce serveur économique, est le premier à utiliser le Xeon D-1500 qu’Intel a annoncé l’an dernier, (photo d’ouverture); il sera sûrement développé sous licence en Chine et utilisé à des dizaines de milliers d’exemplaires dans les datacenters de Facebook. Il ne consomme que 30 watts et a priori Facebook arrive a faire entre 36 SoCs dans un tiroir de 2U (3.5-inch) ce qui laisse espérer 540 SoCs par rack entier. Interrogé sur le retard prix pour le lancement, Intel a précisé que son « tueur de micro serveur Server ARM » avait été entre temps l’objet de tests prolongés chez les fournisseurs de services de télécommunications et les hébergeurs pour fonctionner de manière optimale dans l’optique du Cloud. Conçu dans une résolution de 14nm selon les processus 3D Finfet d’Intel, la nouvelle famille D Xeon va faire baisser le prix de système sur une puce (SOC) à moins de 200 $.

Intel s’appuie sur l’influence du Xeon

Depuis l’annonce de son processeur Xeon D, il y a six jours, par Intel, ce serait plus de 50 nouveaux modèles de serveurs Xeon D issus de sociétés telles que Cisco, HP, NEC, Quanta Cloud Technology, Sugon et Supermicro qui seraient en cours de finition. La société a mis en scène également la puissance du Xeon D par rapport à sa propre offre, la deuxième génération 64 bits Atom Soc C2750, en montrant qu’il délivre des performances supérieures. Intel parie  sur des échanges jusqu’à 3,4 fois plus rapides par » noeuds » et sur  un rendement supérieur. A consommations d’énergie (en watts)  égale,  la puissance fournie serait au mieux  1,7 supérieure. Plus de puissance par watt ou moins de watts consommés, cela veut dire une note d’électricité moins élevée pour une activité identique , c’est une économie d’énergie, chiffrée,  très appréciée chez les hébergeurs. Les deux puces actuellement disponibles disposeraient d’un TDP, l’enveloppe thermique de 45 W ce qui est très bas par rapport aux  » gros » derniers Xeon Haswell qui ont eux un TDP de 70 à 140W.

Changement de cheval pour Intel

Pour contrecarrer son concurrent ARM sur le marché des micro serveurs, la stratégie d’Intel avait été jusque-là de renforcer la gamme de ses processeurs Atom de deuxième génération, les C2750. Mais désormais, la firme à précisé que l’Atom deviendrait un produit pour le grand public, le plus grand consommateur de composants économiques. Avec ses quatre et huit cœurs, le Soc 14nm sera seulement disponible dans la seconde moitié de l’année. Les nouveaux SOC Xeon D-1520 et D-1540 disposent de 4 et 8 cœurs x86 avec sur la même puce deux ports 10 GB intégrés et de nombreuses entrées-sorties intégrés (PCIe, USB, et le Serial-ATA 6 Gb/s), selon Intel. Le Xeon D-1540 avec 8 cœurs fonctionne à 2 GHz avec un Turbo à 2,6 GHz et le Xeon D-1520 dispose de 4 cœurs à 2,2 GHz et d’un Turbo à 2,6 GHz. Ils disposent de l’Hyperthreading.

La société souligne que cette ligne D, s’affiche comme une poursuite de ses objectifs dans la mémoire avec les codes de correction d’erreur, tel que l’on trouve dans la DDR4 mais aussi dans la DDR3-L. A ce propos, ils embarquent 256 Ko de mémoire cache de second niveau avec 1,5 Mo de mémoire cache de dernier niveau par cœur. Ils ont respectivement 6 et 12 Mo de mémoire cache LLC. En outre, le chip exploite la technologie de maison de virtualisation et la sécurité (AES-NI) (Advanced Embarked Encryption – Standard New Instructions).

Intel vise le centre de données et de réseau, là où, a priori, les micros serveurs et les baies de stockage pas chères ont du succès.

Lors de la conférence Open computer, Samsung a également Lire la suite sur InformatiqueNews

 

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