Jaguar Network vient d’annoncer coup sur coup le rachat d’un hébergeur-infogéreur parisien, la société Alionis, et l’implantation d’un point de présence (POP) à Nantes par l’intermédiaire du Groupe Sigma, qui lui a ouvert son datacenter.

Ces deux opérations s’inscrivent dans la stratégie de la société : développer son maillage national pour compter parmi les acteurs de taille critique. Mais elles relèvent chacune d’une tactique diférente.

Dans le premier cas, Jaguar rachète avant tout un « réservoir de talents », selon les termes de Kévin Polizzi, PDG de la société. Aliotis compte en effet une quinzaine de collaborateurs experts en réseaux, en datacenters, en virtualisation. « En pratique, les opérations de croissance externe sont très risquées dans le domaine des services Cloud car chaque société a ses process, ses équipements, ses offres, commente Kévin Polizzi. Autant d’expertises particulières qu’il est très difficile de faire converger à moins d’avoir dès le départ suffisamment de points communs. C’est le cas pour Aliotis qui s’avère être un vrai petit Jaguar parisien. »

Une partie de l’équipe Aliotis va ainsi venir grossir l’agence de huit personnes que compte déjà Jaguar à Paris. Le reste de l’effectif va rejoindre le siège de l’entreprise à Marseille.

En revanche, Jaguar n’a pas trouvé sur la façade Ouest de la France, dont il était absent jusque-là, l’acteur qui lui correspondait suffisamment. D’où l’alliance avec l’éditeur-hébergeur Sigma, qui a accepté d’accueillir un POP dédié au sein de son troisième datacenter, qui vient d’ouvrir à Carquefou (dans la zone urbaine nantaise).

Moyennant un investissement de l’ordre de 150.000 € et l’ouverture de deux lignes d’une capacité de 10 Gpbs, ce partenariat permet à Jaguar Network de rendre accessible l’ensemble de son offre (notamment de connectivité réseau et Internet mais également de sécurité, de cache CDN et de PRA) aux clients de Sigma mais également à d’autres acteurs régionaux (hébergeurs, cloud providers, intégrateurs, éditeurs) qu’il espère fédérer progressivement en écosystème comme il l’a fait à Marseille.