Après avoir annoncé en octobre dernier l’ouverture de trois centres de données en Australie, à Singapour et en Pologne, OVH poursuit ses investissements en Europe. Il va ouvrir en avril prochain son premier datacenter allemand à Limburg, une ville située à moins de 100 km de Francfort. L’hébergeur nordiste a jeté son dévolu sur un ancien site industriel, situé à quelques dizaines de mètres seulement d’une sous-station de distribution électrique. Sa proximité avec le PoP de Francfort — moins d’une milliseconde — a également compté dans le choix du site. Le centre bénéficiera, via ce point de présence, d’une connexion directe à Bruxelles, Strasbourg et Zurich, puis vers Paris, Amsterdam, Londres et Milan.

OVH compte recruter, dans un premier temps, une demi-douzaine de techniciens. Ce chiffre sera revu à la hausse au fur et à mesure de l’expansion de l’activité. A terme, le premier centre de données allemand pourra abriter jusqu’à 45.000 serveurs, sur une superficie de 4 000 m². Notons qu’OVH est présent dans le pays depuis 2006. Son équipe de Sarrebruck prend en charge tous les clients dans la région DACH (Allemagne, Autriche et Suisse), parmi lesquelles des PME ainsi que des grandes entreprises internationales comme Villeroy & Boch.

« Un datacenter localisé en Allemagne nous est de plus en plus souvent demandé — de la part de nos clients aussi bien que de potentiels clients. Il y a plusieurs raisons à ce phénomène : la situation économique de l’Allemagne est bonne. De plus, le pays possède des règles de confidentialité très strictes et un réseau électrique très fiable. Ainsi, l’ouverture de ce premier centre de données est une étape importante dans la stratégie d’expansion d’OVH, qui est le seul fournisseur de cloud d’envergure mondiale à ne pas être américain et donc soumis au Patriot Act », commente dans un communiqué Peter Hoehn, directeur de la filiale allemande d’OVH.

Afin de financer son projet d’expansion mondiale, l’hébergeur a procédé en 2016 à une augmentation de capital de 250 millions d’euros avec le soutien des fonds d’investissement américains KKR et TowerBrook. Il a par ailleurs annoncé un plan d’investissement de 1,5 milliard d’euros en 5 ans.