L’U.S. Department of Labor (l’équivalent de notre ministère du Travail) a entamé des poursuites contre Oracle rapporte le Silicon Valley Business Journal. Le département estime qu’à travail égal, l’éditeur paie mieux les hommes blancs que les femmes où  les travailleurs d’origine afro-américaine ou asiatique. Il accuse par ailleurs Oracle de favoriser l’embauche de travailleurs… asiatiques. Il indique que cette préférence concerne 69 fonctions au siège de la société à Redwood Shores où travaillent plus de 7.000 personnes. « Les poursuites judiciaires engagées par l’Office Federal Contract Compliance Programs (ndlr : qui s’assure que les employeurs respectent les lois et réglementations en matière de non-discrimination) du département est le résultat d’une enquête réalisée par l’OFCCP pour s’assurer qu’Oracle offre à tous les mêmes opportunités en matière d’emploi à son siège de Redwood Shores », indique un communiqué du département du Travail.

Une porte-parole de l’éditeur a fait parvenir à nos confrères un communiqué expliquant qu’il s’agissait de poursuites non fondées. « La plainte est basée sur des motivations politiques, sur de fausses allégations, et est sans fondement aucun. Oracle est un employeur d’action positive qui valorise la diversité et l’intégration et offre à tous les mêmes opportunités. Nos recrutements et nos décisions en matière de rémunérations ne sont pas discriminatoires mais basés sur des facteurs légitimes tels que l’expérience et le mérite. »

Dans son communiqué, le département du Travail explique quant à lui qu’au cours de son enquête, débutée en 2014, Oracle n’a pas répondu à ses requêtes pour obtenir les fiches de salaires de l’ensemble des employés, les contrats de recrutement pour certaines fonctions, ainsi que les plaintes adressées par des salariés pour discrimination. Il précise qu’après un an d’attente, il a décidé de porter l’affaire devant la justice.