La nouvelle tant redoutée a fini par arriver. Oracle France a annoncé hier aux instances représentatives réunies en comité d’entreprise extraordinaire un plan de sauvegarde de l’emploi. Pour l’instant rien n’a filtré sur le périmètre et les modalités de ce plan. Mais chacun sait depuis un an que c’est vraisemblablement le support technique et sa centaine d’emplois qui est en ligne de mire. Autre catégorie de personnel visée : les développeurs middleware et les évangélistes Java.

Se basant sur une source interne, The Channel Register révélait en novembre dernier qu’Oracle envisageait de fermer tous ses centres de support logiciel de moins de 100 postes en Europe, supprimant au passage 450 emplois. À l’époque déjà, Business Insider avait comptabilisé une soixantaine de suppressions d’emplois au sein des supports de différentes filiales (Pays-Bas, Suisse, Allemagne, Espagne…).

Depuis, la menace s’est précisée : fin juin, Oracle a annoncé 127 licenciements en Espagne dont une soixantaine au support technique. D’autres centres de supports dans le monde sont en cours de restructuration, comme au Chili et en Suisse. Selon les explications d’un représentant des salariés, Oracle aurait décidé d’industrialiser ses fonctions support en les concentrant dans trois grands centres de services : en Inde, en Roumanie et en Utah (USA).

Quant aux développeurs middleware et les évangélistes Java, plusieurs centaines de postes auraient déjà été supprimées à la Corp. et dans les différentes filiales du groupe, ont rapportés divers média en se basant sur les comptes twitter et Linkedin des intéressés.

Un PSE avait déjà failli être enclenché en novembre dernier avant d’être ajourné à la dernière minute, Oracle France estimant sans doute possible – et plus intéressant économiquement – de s’appuyer sur l’accord GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et compétences) et Pré-retraite existants pour ajuster les effectifs selon les directives de la Corp. Mais apparemment Oracle vient de change d’avis. Ce qui expliquerait le refus de plusieurs dossiers de pré-retraite ces dernières semaines.

Mise à jour du 29 octobre :

Aux dernière nouvelles, 224 postes vont être supprimés dans le cadre de ce plan de suppression d’emplois, soit plus de 12% des emplois de la filiale. C’est le support software qui devrait payer le plus lourd tribut à ce plan, avec 146 postes supprimés.