Après l’Espagne et le Chili, à qui le tour ? C’est l’angoissante question que se posent désormais la grande majorité des salariés officiant dans les centres de support technique d’Oracle à travers le monde après que l’éditeur a licencié 123 d’entre eux au Chili ce vendredi. Une charrette qui intervient deux semaines après l’annonce de 127 licenciements en Espagne, dont une soixantaine au support technique.

Plus que les licenciements en eux-mêmes, c’est la méthode employée par Oracle qui choque. Dans les deux cas, il n’y a eu aucun écrit préalable, ni aucun mail interne, observe un délégué syndical d’Oracle France. Si en Espagne, une procédure de consultation a été ouverte, au Chili, les salariés concernés ont apparemment été licenciés en une heure. Le temps d’être informés de leur sort par une conférence téléphonique et de rendre leur badge d’accès à titre définitif.

Oracle n’a même pas cherché à expliquer officiellement ces licenciements. Pas d’information préalable, ni de commentaire. Silence radio total. « Oracle craint par-dessus tout une exposition médiatique », commente notre délégué syndical. D’où cette absence d’écrit qui confine à l’obsessionnel.

L’explication, tout le monde la connaît en interne. Oracle a décidé d’industrialiser ses fonctions support et de les concentrer dans trois grands centres de services : en Inde, en Roumanie et en Utah (USA), condamnant du même coup les équipes support locales. Apparemment le processus de transfert des postes existants vers ces centres à commencé. D’où l’appréhension légitime des équipes locales. En Europe, qui compte une quarantaine de centres de supports, 450 emplois seraient menacés, selon une indiscrétion de The Register.

En France, une centaine de personnes travaille au support technique. Une équipe bien notée qui a pourtant déjà connu un très gros coup de chaud fin novembre-début décembre. Selon diverses sources internes, un PSE était en préparation et a failli être enclenché avant d’être ajourné à la dernière minute face à la complexité et au coût dudit plan. Partie remise ?