Le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA et l’université de Cambridge ont tous deux choisi OpenStack pour motoriser leur cloud. Des installations exemplaires au moment où se tient l’OpenStack Summit.

Red Hat a donc choisi la tenue de la conférence de l’OpenStack Summit pour annoncer deux contrats majeurs pour ensemble de logiciels open source permettant de déployer des infrastructures de cloud privé (assez largement majoritaire dans les déploiements d’OpenStack), public et hybride. Le JPL est le centre de la NASA pour l’exploration robotique du système solaire. C’est lui qui a notamment qui a réussi le lancement de quatre robots Mars rovers.

Le JPL prévoient de migrer dans une architecture de cloud privé les activités de calcul qui doivent être conservées sur le site tout en utilisant des ressources de cloud externes comme AWS en cas de pic de demande.

L’université de Cambridge a, elle aussi, fait le choix d’OpenStack en soutien de ses projets HPC. » L’Université figure parmi les leaders mondiaux du HPC et est réputée pour ses travaux visant à créer quelques-uns des supercalculateurs les plus rapides du Royaume-Uni.

Le Cambridge Research Computing Service (RCS) est chargé de l’hébergement des supercalculateurs dont les capacités sont mises à la disposition des chercheurs de l’Université de Cambridge, d’assurer le support des systèmes, l’assistance des scientifiques et le déploiement des services. Ses principales installations sont un grand cluster de ressources CPU (Darwin) et un cluster GPU (Wilkes).

Pour déployer sa nouvelle offre pour la recherche Research computing-as-a-Service et maintenir sa position de chef de file de l’analyse du Big Data à grande échelle appliquée à la recherche scientifique, l’Université de Cambridge s’est adjoint les services de ses partenaires de longue date, Dell et Intel, avec l’objectif de créer l’un des data centers les plus économes en énergie au monde. L’Université de Cambridge a aussi choisi Red Hat OpenStack Platform pour optimiser son offre Research computing-as-a-Service. En phase de validation de concept, l’Université de Cambridge avait déployé OpenStack sur une distribution Linux supportée par la communauté.

Ces deux contrats ont été annoncés par Red Hat au moment où se tient l’OpenStack Summit à Austin (Texas). OpenStack est l’un des projets open source les plus dynamiques aujourd’hui. C’est à cette occasion que la fondation OpenStack a réalisé ce mois une enquête sur la progression du stack logiciel pour le cloud auprès de plus de 1100 entreprises qui montre un passage en mode production : 65 % contre 50 % il y a seulement six mois. Cette enquête indique un large déploiement des services calcul Nova et réseau Neutron ainsi que des outils d’administration mais que le module de stockage objet Swift est en retrait. La raison est que des alternatives de stockage objet concurrentes qui ne sont pas développées par la fondation comme Ceph sont retenus dans les projets.

Selon cette enquête, la quasi-totalité des décideurs interrogés (97 %) indiquent que la standardisation sur une même plate-forme et les mêmes API pour mettre en œuvre un réseau de clouds publics et privés fait partie des 5 motivations pour choisir et déployer OpenStack (voir infographie ci-dessous). Les DSI souhaitent avoir une alternative à des solutions comme l’hyperviseur ESXi et vSphere et les outils d’administration de vCloud de VMware.

Sachant que le caractère open source d’OpenStack est bien perçu puisque le fait de ne pas être bloqué dans le choix d’un fournisseur vient en deuxième position.

Quelles technologies ?

Virtualisation vs containers ? Les deux ne sont pas incompatibles au contraire puisque les containers viennent en première position (70 % de citations). C’est d’ailleurs un des points mis en évidence par Jonathan Bryce, ex-salarié de Rackspace et ancien directeur exécutif de la Fondation Openstack. D’ailleurs, Intel ne travaille-t-il pas avec les distributeurs de Kubernetes CoreOS et d’OpenStack Mirantis pour faire fonctionner OpenStack au-dessus de Kubernetes et ainsi de bénéficier conjointement des avantages de la virtualisation et de la conteneurisation. A l’inverse, il existe des entreprises qui souhaitent installer Kubernetes au-dessus d’OpenStack. Les technologies SDN/NFV sont citées en deuxième par les utilisateurs d’OpenStack.

OpenStack n’est pas un logiciel mais bien un ensemble de logiciels pour le cloud offrant à des fonctionnalités bien spécifiques et identifiées. Les 6 technologies les plus utilisés dans les solutions OpenStack en production sont Keystone (Calcul), Nova (gestion des identités), Horizon (tableau de bord), Glance (Gestion des images), Neutron (réseau) et Cinder (stockage en mode bloc).

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