A la tête du Syntec Numérique depuis 2010, Guy Mamou-Mani a cédé sa place à Godefroy de Bentzmann, élu par le nouveau conseil d’administration. Agé de 58 ans, Godefroy de Bentzmann est co-fondateur  de Devoteam. Il est aujourd’hui co-président du directoire du groupe. Diplômé de l’INSEEC en 1982, Il a débuté sa carrière à Toronto (Ontario) au sein du Groupe Benett Pump. Avant de créer Devoteam, il occupe diverses fonctions commerciales au sein d’IBM (1985 à 1990), puis prend la direction commerciale de DE3I, une joint venture entre IBM et Dassault Electronique (1991-1995). Fin 1995, profitant des évolutions du monde des télécoms (dérégulation du marché, révolution technologique IP), il crée Devoteam avec son frère Stanislas.

Godefroy de Bentzmann était jusqu’à présent administrateur et vice-président du Syntec. Aux commandes du syndicat pour trois ans, il souhaite faire de celui-ci la clé de voûte de la mutation numérique du pays, par le biais de trois axes phares.

Le premier consiste à adapter la réglementation actuelle. Le président du syndicat demande notamment l’ouverture de négociations sur le temps de travail dans le cadre du paritarisme actuel et la sécurisation du CIR (Crédit d’impôt recherche) et du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) d’ici la fin de l’année. Il souhaite également accélérer la transformation des secteurs en retard en développant des projets régionaux d’envergure pour le secteur public et en renforçant la compréhension des enjeux numérique chez les parlementaires.

Le deuxième axe repose sur une meilleure prise en considération des intérêts de la filière numérique dont il souhaite faciliter l’internationalisation. Godefroy de Bentzmann ambitionne de porter la voix du secteur dans les grandes décisions et grandes instances en étendant l’aire d’influence du syndicat, notamment au niveau européen, en développant et renforçant les partenariats avec les homologues étrangers et DigitalEurope (qui représente les intérêts de l’industrie numérique auprès de la Communauté européenne).

Enfin, le troisième axe consiste à mobiliser l’écosystème. Il ambitionne ainsi de consolider l’impact du Syntec Numérique en lançant des associations satellites, comme c’est déjà le cas avec eHealth France ou Pasc@line, et accroître la visibilité des collèges lancés il y a 6 ans, afin de les valoriser.

« Nous devons aujourd’hui consolider l’ensemble de nos actions à tous les niveaux afin d’accélérer la transformation numérique de notre pays et la prise de conscience des pouvoirs publics. Trop d’obstacles pèsent encore sur nos entreprises et nous empêchent de faire de la France la terre d’accueil numérique qu’elle pourrait être », commente dans un communiqué le nouveau président.