Les suppressions de postes chez Nokia pourraient être beaucoup plus importantes que prévues. C’est ce qu’a déclaré un responsable syndical finlandais à Reuters. Selon lui, elles pourraient concerner entre 10.000 et 15.000 personnes dans le monde. L’équipementier a annoncé environ 2.400 suppressions de postes en Finlande et en Allemagne sans toutefois préciser l’ampleur du plan social à l’échelle mondiale. Ce dernier s’inscrit dans le programme d’économies mis en place afin de réduire les coûts de l’entreprise de 900 millions d’euros à l’horizon 2018. « Nous n’avons pas obtenu de chiffres officiels mais en se basant sur les informations des contacts de notre syndicat, nous estimons l’impact global de cette vague tourne autour de 10.000 à 15.000 emplois », a expliqué à Reuters Risto Lehtilahti, un délégué syndical du site d’Oulu.

Interrogé par le site d’informations, un porte-parole de Nokia a refusé de commenter ces chiffres. Il a toutefois indiqué qu’il n’y aurait pas de révision du plan en France et en Allemagne, ajoutant que le fabricant discutait avec les représentants du personnel dans une trentaine de pays.

« Nokia et Alcatel ont beaucoup de doublons. C’est pourquoi les chiffres actuels vont grimper et pourraient atteindre ce nombre », a estimé  Hannu Rauhala, analyste chez OP Equities en faisant référence aux chiffres avancés par le syndicat. « L’intégration intervient dans une période mouvementée pour l’industrie des réseaux. Le marché plonge, la technologie change et l’environnement est agité. C’est pourquoi il est difficile de dire si elle va réussir d’un seul coup. »

« Certaines activités seront abandonnées, certains suppressions sont dues aux doublons chez Alcatel et certaines activités seront transférées dans des pays à plus faibles coûts », a de son côté précisé Tuula Aaltola, un autre délégué syndical finlandais.

En prévision de la fusion, l’équipementier aurait déjà supprimé 500 postes aux Etats-Unis il y a un an.

Rappelons que dans l’Hexagone 411 postes vont être supprimés, essentiellement dans les fonctions administratives et les services généraux. En revanche 500 emplois seront créés, dont une grande partie dans les centres R&D.