Selon Gartner, le marché de la virtualisation des serveurs x86 devrait encore grossir de 5,7% cette année pour atteindre 5,6 milliards de dollars. Cette progression est à mettre au crédit de la maintenance et non de la vente de nouveaux logiciels, celle-ci reculant pour la première fois que ce marché est devenu dominant il y a plus d’une dizaine d’années. «Ce marché est rapidement arrivé à maturité au cours des dernières années avec de nombreuses entreprises qui ont des taux de virtualisation des serveurs dépassant 75%, illustrant ainsi un fort taux de pénétration», commente dans le document de présentation de l’étude Michael Warrilow, directeur de recherche au cabinet.

Dans ce marché, VMware domine toujours. Toutefois Microsoft a réussi à tracer sa route et à s’imposer comme prétendant dans le monde de l’entreprise. Il ne faut toutefois pas oublier les nombreux acteurs de niche que sont Citrix, Oracle et Red Hat, ni ignorer l’explosion de fournisseurs sur le marché domestique chinois.

Bien que la virtualisation demeure la plateforme d’infrastructure la plus courante pour les charges de travail sur les serveurs x86 dans les centres de données, Gartner estime que les nouvelles approches  de travail comme les conteneurs, le cloud, le SDI et les systèmes intégrés hyperconvergents vont se faire de plus en plus menaçantes.

La virtualisation des serveurs est par ailleurs soumise à d’autres pressions. Son usage dans les entreprises dotées de généreux budgets IT est resté stable durant les années 2014-2015, demeurant dans ces dernières une technologie massivement utilisée. Toutefois ce marché arrive à saturation. Dans les petites entreprises, le cabinet s’attend en revanche à un déclin au moins jusqu’en 2017.

Le secteur doit enfin faire face à un nouveau phénomène : la « physicalisation », c’est à dire l’absence de logiciel de virtualisation. D’ici 2017 au moins 20% des entreprises n’auront que 30% de leurs serveurs virtualisés estime Gartner. C’est le double du  chiffre constaté en 2015.

« Ce qui était considéré il y a quelques années comme la meilleure approche pour offrir une plus grande flexibilité en matière d’infrastructure est aujourd’hui concurrencé par une panoplie de nouvelles solutions », conclut Michael Warrilow.