Renaud Deschamps, pdg de Lexmark France, a souhaité réagir et préciser certaines informations de notre article du 15 février « Lexmark démantèle son centre de compétences d’Orléans ».

 

Channelnews : Vous soutenez que la délocalisation du centre de compétences d’Orléans n’aura aucune incidence sur les clients français.


Renaud Deschamps : En effet, notre site d’Orléans est essentiellement tourné vers les autres filiales européennes. Les services et le support aux clients français sont assurés par une quarantaine d’experts qui dépendent non pas du site d’Orléans mais de notre entité commerciale France. Cette entité n’ayant quasiment pas été affectée par les suppressions de postes, rien ne change pour nos clients français à cet égard. Ils bénéficient toujours de la même force de frappe et des mêmes interlocuteurs.

Vous récusez l’hypothèse d’une fermeture du site d’Orléans. Quel va être son rôle ?


Renaud Deschamps : Le site d’Orléans assurait jusqu’à présent deux types de services. D’un côté, il produisait des tâches administratives et de back office (gestion d’ordres d’interventions, gestion de processus de maintenance, gestion des approvisionnements de pièces…). Ces tâches sont regroupées sur des centres de compétences mondiaux (en Hongrie, en Inde et aux Philippines). En revanche, les personnes qui s’occupaient de l’optimisation de ces processus de maintenance et de l’interface entre les filiales des différents pays et les centres de compétences vont rester. Ce qui représente 65 emplois. Le site d’Orléans deviendra par la même occasion un centre d’expertise.

Au final, quel sera l’effectif à l’issue de cette restructuration fin 2011 ?


Renaud Deschamps : En incluant la vingtaine de personnes relevant de l’Europe et les effectifs d’Orléans, nous devrions plutôt être 180 à 200 personnes à cet horizon et non pas une centaine comme vous le suggériez dans votre article.

Pourquoi avoir déménagé à grands frais les trois cents personnes de ce site en avril 2009 pour n’en garder au final que soixante-cinq ?


Renaud Deschamps : La crise a accéléré un mouvement qui était déjà enclenché.

Quel a été l’impact de la crise sur vos revenus ?


Renaud Deschamps : Nous avons été plutôt moins affectés que nos concurrents. Pour l’exercice 2009, nos facturations n’ont reculé que de 14% au niveau mondial quand le marché de l’impression s’effondrait de 25%. Depuis le quatrième trimestre, nos revenus sont stables, et même en nette croissance en France. Notre retrait des segments d’entrée de gamme commence à porter ses fruits. Notre prix moyen a ainsi augmenté de 50% en douze mois dans les canaux retail et nous regagnons des parts de marché, notamment sur les segments laser.