L’opérateur virtuel BWS (Bargain Without Surprise), société détenue (via la société d’investissement WB Newdeal) par William Binet, l’ex-directeur général de SCT Telecom (qu’il a quitté en 2010), annonce le rachat de l’opérateur IP VOIP Telecom.

Créé en 2000 par l’ingénieur télécoms Marc Benoist à Sophia-Antipolis, VOIP Telecom est l’un des plus anciens opérateurs spécialisés dans les solutions de téléphonie sur IP. Un temps détenue par des investisseurs externes, parmi lesquels la filiale capital-risque de la Caisse d’Epargne, la société est toujours dirigée par son fondateur qui en avait repris le contrôle en 2010 avec l’idée de développer un réseau de franchises à sa marque.

De son côté BWS a été créé fin 2012 avec comme optique de tester la viabilité du marché de la téléphonie sur IP, explique William Binet. Rassuré sur ce point à l’issue de la première année d’existence de BWS (durant laquelle il est parvenu à conquérir 350 clients), William Binet a décidé de jeter son dévolu sur VOIP Telecom, qui présente le double avantage à ses yeux de posséder une marque représentative de son métier et d’exploiter sa propre infrastructure Centrex.

Deux avantages qui s’ajoutent à celui d’être une acquisition vraisemblablement abordable pour William Binet : certes rentable, VOIP Telecom ne compte que 6 collaborateurs réalisant moins de 1 million d’euros de chiffre d’affaires annuel sur un parc d’environ 150 clients. En plus de la marque et de l’infrastructure, l’acquéreur récupère au passage son réseau de franchisés. Mais il ne cache pas que ce ne sera pas son cheval de bataille, préférant miser sur la vente directe – la société est adepte de la technique dite de la vente debout consistant à faire signer aux clients des contrats les engageant sur 36 à 60 mois en mettant en avant une économie de l’ordre de 30% à 40% sur leurs dépenses habituelles).

Déjà implanté à Paris, où il compte deux agences, à Marne-La-Vallée, au Havre, à Marseille et désormais donc à Sophia Antipolis, le groupe, rebaptisé VOIP Telecom, projette d’ouvrir rapidement des agences à Lyon, à Strasbourg et à Lille. BWS, qui ne publie pas ses comptes, ambitionne de doubler son chiffre d’affaires et son effectif au cours des douze prochains mois.