Spécialisé dans les solutions (équipements et services) pour réseau IoT (norme LoRa) pour les opérateurs et les entreprises, le Breton Kerlink a réussi son introduction en bourse. Il vient en effet de lever 10,2 millions d’euros en plaçant ses titres auprès d’investisseurs institutionnels et privés, les premiers, au nombre de 23 souscrivant 86% des actions émises, les seconds les 14% restants. Cédée au prix unitaire de 10,43 euros, soit la fourchette basse du prix d’introduction, la totalité des 978 069 actions a trouvé preneur. Les titres sont cotés sur Alternext (sous le code mnémonique ALKLK) à partir de ce 24 mai. La demande globale s’est même élevée à 1. 023.612 actions soit une sur-souscription de 1,2 fois. Le succès de l’opération s’explique par la bonne santé de l’entreprise et sa présence sur un marché porteur. Créée en 2004, la société rennaise est parvenue à conquérir une clientèle diversifiée sur des applications multiples : tracking et gestion de flottes, télérelève de compteurs d’énergie (« smart metering »), déploiement de grands réseaux opérateurs… Elle revendique 50.000 installations déployées pour plus de 120 clients parmi lesquels GrDF, Suez, Saur, Orange, Bouygues, Swisscom ou encore Médiamétrie. Depuis 2014 elle enregistre une croissance annuelle de plus de 40%. L’an dernier, elle a engrangé un chiffre d’affaires de 7,4 millions d’euros pour un EBITDA proche de l’équilibre.

A l’issue de l’introduction en bourse, le PDG et co-fondateur de Kerlink, William Gouesbet, a bien entendu marqué sa satisfaction. «Il s’agit d’une étape importante pour le développement de Kerlink qui nous permettra de conserver une longueur d’avance au niveau technologique, d’accélérer notre conquête commerciale et de renforcer nos positions à l’International.»

Avec une capitalisation boursière portée à 37,1 millions d’euros, la société est prête à lancer de nouveaux équipements et des services innovants comme la géolocalisation sans GPS, laquelle devrait intéresser le secteur du tracking et de la gestion de flottes. Elle souhaite par ailleurs focaliser ses efforts sur les pays à forts investissements dans l’internet des objets. Après avoir ouvert fin 2015 une filiale à Singapour pour adresser le marché asiatique, elle a désormais les Etats-Unis en ligne de mire.