Elliott Management poursuit son offensive chez Citrix. Le fonds d’investissement, qui a déjà obtenu le mois dernier le départ du CEO de l’entreprise, John Templeton, voit une autre de ses revendications satisfaite : le spécialiste de la virtualisation se sépare de sa division d’outils collaboratifs GoTo (GoToAssist,  GoToMeeting, GoToMyPC, GoToTraining, GoToWebinar, Grasshopper et OpenVoice) qui va devenir une société indépendante cotée en bourse au cours du second semestre 2016. Dans un communiqué, la société de Fort Lauderdale indique qu’elle désire « concentrer ses ressources et mettre davantage l’accent sur son coeur de métier » incluant des produits tels que XenApp, XenDesktop, XenMobile, ShareFile et NetScaler.  En revanche, elle laisse entendre qu’elle va « arrêter ses investissements dans d’autres produits et programmes, en intégrant dans certains cas ces technologies dans ses produits stratégiques, en ordonnant dans d’autres cas la fin de vie de certains produits non stratégiques ».

En prenant en juin dernier une participation de 7,1% dans Citrix, Elliott Management avait expressément exigé le réalignement des investissements vers des produits à la rentabilité assurée, l’abandon ou la réduction du financement de solutions situées hors de son coeur de cible et la vente ou la restructuration d’entités jugées sous-performantes telles que CloudBridge, CloudPlatform et ByteMobile, ce qui pourrait sonner le glas pour ces dernières.

Le communiqué publié hier par Citrix indique qu’une évaluation des produits, des technologies, des offres et des programmes est en cours. Il annonce par ailleurs une réduction des effectifs. Environ 1.000 personnes, hors division GoTo, devront quitter la société d’ici janvier 2016. L’éditeur espère ainsi économiser 200 millions de dollars par an, dont 150 millions de dollars d’économies dès 2016, et vise une marge opérationnelle d’au moins 30% dès 2017.

« Nous simplifions notre activité dans tous les domaines : produits, marketing, ventes, opération et développement », explique dans le document le CEO par intérim, Bob Calderoni. Des paroles qui laissent augurer d’autres changements importants. En juin dernier, Elliott avait notamment exigé une réorganisation du channel. « La stratégie réseau englobe beaucoup trop de partenaires, d’importantes ressources étant consacrées à des partenaires de petite taille », avait indiqué le hedge fund.

L’ultime étape de ces restructurations pourrait être une vente pure et simple de la société.