Alors que l’acquisition d’Ingram Micro par le Chinois Tianjin Tianhai contre 6 milliards de dollars est entré dans sa phase finale, on en apprend un peu plus sur la genèse de l’opération. Dans un acte transmis à la SEC, le grossiste révèle ainsi qu’il avait au début de l’année dernière envisagé une fusion/acquisition avec un concurrent de premier plan rapporte Channelnomics. Le concurrent en question aurait décliné la proposition estimant que cette dernière serait refusée par les autorités anti-trust.

Ingram souhaite avec ce document répondre aux interrogations de certains actionnaires qui veulent savoir de quelle manière le grossiste est entré en pourparlers avec le conglomérat chinois. Il en ressort que la possibilité d’une fusion/acquisition a fréquemment été explorée à Irvine. Peu après le refus formulé par le concurrent anonyme, Ingram aurait ainsi envisagé de se vendre à « un fournisseur mondial du secteur des TIC ». Le management de la cible aurait encore une fois refusé l’opération.

A la même époque le VAD discutait avec plusieurs prétendants. Parmi ceux-ci figurait un « bailleur de fonds » qui proposait un prix d’achat compris entre 31 et 33 dollars par action. On était alors bien loin des 38,90 dollars déboursés par Tianjin Tianhai. Un autre soupirant, décrit par Ingram comme « un groupe stratégique chinois offrant des possibilités d’activités complémentaires » dans l’Empire du Milieu, se montrait également intéressé. Les discussions semblaient dans l’impasse lorsque le 28 septembre dernier des émissaires d’HNA, la holding qui chapeaute Tianjin Tianhai, ont approché le distributeur. Cinq mois après les deux parties tombaient d’accord.