Le rapport sur l’empreinte des TIC sur l’environnement vient d’être remis à Jean-Louis Borloo. Optimiste sur le fond, il suggère quelques pistes pour notamment réduire la consommation des équipements.

 

Le rapport commandé en avril 2008 par le ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire sur les TIC et le développement durable a été rendu hier par ses auteurs (le Conseil général des technologies de l’information et le Conseil général de l’environnement et du développement durable). Il en ressort que les nouvelles technologies ont un effet bénéfique sur le climat.

 

Ce la peut paraître paradoxal dans la mesure ou tout le monde s’accorde à dire que la part de celles-ci dans la consommation d’énergie de l’Hexagone ne cesse de s’étendre. Et pas uniquement dans les entreprises et les datacenters puisque, comme l’indique le document de 100 pages, les TIC représentent désormais 30% de la consommation des ménages en électricité, ce qui est 3 fois plus qu’il y a 10 ans. Ce phénomène est dû à la pénétration de plus en plus forte des nouvelles technologies dans la vie quotidienne ainsi qu’à la plus grande voracité des équipements. Certes, les processeurs sont beaucoup plus sobres qu’hier mais ils sont de plus en plus nombreux.

 

Des mesures incitatives

 

Cette augmentation de la consommation paraît difficile à freiner sans la mise en place de mesures draconiennes. Le rapport préconise donc l’établissement d’indicateurs et d’objectifs nationaux à atteindre, le tout agrémenté de mesures incitatives. Cela passe notamment par la création de labels énergiques, par l’attribution de subventions pour le recyclage de la chaleur dégagée par les datacenters ou encore par l’introduction du développement durable parmi les missions de l’ARCEP et du CSA.

 

Malgré tout, le développement des nouvelles technologies a un effet bénéfique sur le climat grâce notamment à la dématérialisation qui permet d’économiser du papier, au télétravail et la visioconférence qui limitent les déplacements. Le gain représenterait jusqu’à 4 fois les émissions de gaz à effet de serre provoquées par les TIC.

 

Le rapport constate pour finir la faiblesse de la filière DEEE (Déchets d’équipements électriques et électroniques) qui ne permet de récupérer que 2,5 kg de ces déchets par an et par habitant alors que l’objectif fixé par Bruxelles est de 4 kg.