Les activités considérées comme des impératifs stratégiques par IBM que sont le cloud, l’analytique, et la cybersécurité auxquelles il faut ajouter, une fois n’est pas coutume, les mainframes, ont permis à la firme d’Armonk d’atténuer fortement la glissade qui a débuté voici 22 trimestres, et même d’engranger un chiffre d’affaires supérieur aux prévisions des analystes. A l’issue du troisième trimestre, IBM a en effet réalisé un chiffre d’affaires de 19,15 milliards de dollars, en recul d’à peine 0,4% alors que Wall Street s’attendait à 18,60 milliards de dollars.

Les revenus du cloud ont grimpé de 20% à 4,1 milliards de dollars, ceux générés par l’offre de cybersécurité ont fait encore mieux avec un bond de 51% (de 49% à taux de change constants). Le chiffre d’affaires de l’analytique a quant à lui gagné 5%. Réunies, ces activités ont représenté près de 46% du chiffre d’affaires, soit 8,8 milliards de dollars. « Le management se concentre sur les bons domaines mais doit encore travailler et démontrer que cette croissance est durable », a expliqué à Reuters Josh Olson, analyste chez Edward Jones.

Le chiffre d’affaires des solutions cognitives, qui comprennent notamment Watson et l’internet des objets, a enregistré une croissance de 4% à 4,4 milliards de dollars, contre une baisse de 2,5% au cours du trimestre précédent. Profitant notamment des livraisons au mois de septembre du Z14, les ventes de mainframes ont bondi de 60% a expliqué à Reuters le directeur financier d’IBM Martin Schroeter. Dans l’ensemble les ventes de matériels ont grimpé de 10% à 1,72 milliard de dollars. En revanche, l’activité Global Business Services a enregistré une baisse de 2% de son chiffre d’affaires qui s’établit à 4 milliards de dollars.

Le bénéfice net GAAP est tombé de 4% à 2,73 milliards de dollars, soit 2,92 dollars par action. En termes non-GAAP il a atteint 3,30 dollar par action alors que les analystes s’attendaient à 3,28 dollars.

Pour le trimestre en cours, la firme d’Armonk prévoit un chiffre d’affaires compris entre 22,0 et 22,1 milliards de dollars, ce qui représente pour la fourchette haute une croissance d’environ 1,4%. IBM quitterait ainsi la zone de turbulences. Pour l’ensemble de l’exercice, la société table sur un bénéfice par action GAAP d’au moins 11,95 dollars.

Ces chiffres plutôt encourageants ont permis au titre de grimper de près de 5,1% dans les échanges après-bourse.