Ce sont des départs qui n’augurent rien de bon ni pour Symantec, ni pour son channel. Le vice-président Global Channel Programs & Sales, Tom LaRocca, quitte la société, de même que lice-président Global Sales Strategy & Field Enablement, Sean Maxwell. Selon une source proche du dossier qui a révélé l’information à CRN, ils ne sont pas remplacés. Leurs fonctions sont assurées respectivement par le vice-président Worldwide Partner Sales, John Thompson, et par le vice-président Global Sales Operations, Todd Jones. C’est ce qu’a confirmé l’éditeur dans un email transmis à nos confrères.

Ces départs surviennent un mois à peine après celui d’un autre haut responsable proche du channel, Adrian Jones, vice-président exécutif et directeur général Global sales & Operations. Selon l’informateur de CRN, d’autres managers devraient suivre le même chemin.  « Je crois que Symantec est dans une position très difficile », a-t-il indiqué, ajoutant que l’éditeur souhaitait désormais s’appuyer plus fermement sur les ventes directes qui lui permettent de gagner un point ou deux de marge. « Il est à un carrefour mais ne sait pas très bien quelle direction prendre. »

La nouvelle est d’autant plus mauvaise pour le channel qu’Adrian Jones, ex-Oracle arrivé chez Symantec au cours de l’été 2014, et son équipe (dont Tom LaRocca) sont à l’origine d’un regain d’intérêt pour les partenaires, Ceux-ci étaient plutôt délaissés auparavant. comme le reconnaissait le mois dernier lors de la grand messe Partner Engage le CEO de la société, Michael Brown, Ce regain d’intérêt s’est d’ailleurs concrétisé lors de la manifestation d’Orlando par le lancement du programme.partenaires centré sur la sécurité Secure One.

Selon la source de CRN, ce changement de cap n’est pas apprécié par tout le monde. A l’en croire, c’est  ce qui a provoqué la chute d’Adrian Jones et de son équipe. « Adrian était pour une gestion du changement. Il estimait qu’il fallait changer de direction, prendre des décisions plus rapides et avoir de meilleures stratégies. C’est d’ailleurs ce qu’il faisait. Mais il y a trop de dirigeants exécutifs qui ont pris une mauvaise direction et qui ne veulent pas prendre cette voie, la voie du changement », conclut l’informateur.

Rappelons que Symantec est confronté en ce moment au mécontentement de ses actionnaires qui pointent des résultats insuffisants. Le bénéfice net a ainsi plongé de 36% au cours du dernier trimestre, tandis que le chiffre d’affaires reculait de 7%.

Le spécialiste de la sécurité a finalisé le 3 octobre dernier la cession de Veritas à Carlyle pour 8 milliards de dollars. Ce qui, après déduction des impôts, devrait faire rentrer 6 milliards de dollars dans ses caisses.