Ce n’est pas encore un abandon total mais presque. Alphabet a fait savoir qu’il « suspendait » le déploiement de son réseau Google Fiber dans probablement huit villes des Etats-Unis : Dallas (Texas), Jacksonville (Floride), Los Angeles (Californie), Oklahoma City (Oklahoma), Phoenix (Arizona), Portland (Oregon), San Jose (Californie) et Tampa (Floride). Le service ne sera toutefois pas interrompu dans les villes déjà desservies.

Cet arrêt s’accompagne du licenciement de 9% des effectifs et du départ du CEO de Google Fiber, Craig Barratt (ce dernier est le troisième CEO a quitter la société depuis juin).

Selon Reuters, le déploiement de ce réseau fibre était destiné à fournir du débit pouvant atteindre 1.000 Mbits/s dans un grand nombre de villes américaines.

Le premier déploiement date de 2012. Il a permis de fournir du haut débit internet et de la TV par câble à Kansas City explique de son côté le Silicon Valley Business Journal. qui indique que la mise en service d’un tel réseau n’est pas une mince affaire puisqu’il nécessite des mois, voire des années, de lobbying et des tas d’autorisations. De plus, son coût d’installation s’élève à des dizaines de millions de dollar, auxquels il faut ajouter les frais de marketing, de publicité, d’installation chez l’utilisateur final. A la lecture des résultats financiers du second trimestre, les activités à risque – qui comprennent notamment Google Fiber – ont généré une perte opérationnelle de 859 millions de dollars.

D’après Reuters, Google pourrait faire désormais le choix des technologies sans fil. La firme de Mountain View a d’ailleurs racheté voici quelques mois le fournisseur d’accès internet Webpass, qui utilise indifféremment les deux technologies.

Le déploiement de Google Loon, qui prévoit la fourniture d’internet dans des zones rurales via des ballons ne semble pas remise en cause.