Google a de l’ambition pour la France. Dans une interview accordée aux Echos, le directeur général de la filiale française, Sébastien Missoffe, a annoncé le recrutement de 300 personnes qui s’ajouteront aux 700 collaborateurs actuels. La firme américaine va par ailleurs participer à la formation de 70.000 personnes dans le but de donner un coup de fouet à la numérisation de l’Hexagone. « Nous ne pointons qu’au 17ème rang dans les classements qui font référence en matière de digitalisation des pays », explique ce Français qui a passé 11 ans chez Google à l’étranger, tout d’abord en Irlande, ensuite à Mountain View où il s’occupa notamment de Youtube, mais aussi des opérations de vente aux PME américaines.

La société va donc recruter 300 personnes, essentiellement des ingénieurs. Pour les héberger, elle va doubler la surface de ces bureaux à Paris, qui passeront de 10.000 à 20.000 m2, ce qui laisse encore de la marge pour d’autres recrutements. Pour ce faire, la firme californienne va acheter un bâtiment qui jouxte le sien dans le 9ème arrondissement et louer des bureaux juste à côté.

Des programmes de formation et de coaching, se dérouleront dans des grandes villes à destination des entreprises et des étudiants avec pour objectif la sensibilisation et la formation de 70.000 personnes. « 80 % des Français consomment via Internet, mais seulement 16 % des entreprises se sont lancées dans l’e-commerce. Il va falloir rattraper ce retard et cela représente une opportunité pour Google, nous devons aussi jouer un rôle », a expliqué Sébastien Missoffe.

Interrogé par nos confrères sur le litige qui oppose la société au fisc français qui lui réclame 1,15 milliard d’euros (un redressement annulé par la justice), le dirigeant s’est montré très prudent expliquant que Google payait globalement un taux moyen d’impôt de 20%. « Le débat n’est pas ‘Est-ce que nous payons ?’ mais ‘Où payons-nous ? », a-t-il déclaré.