Au cours du premier trimestre, les clients ont payé leur facture téléphonique moins cher et les opérateurs ont vu la chute de leurs revenus ralentir. C’est ce qu’on découvre en parcourant la dernière mouture de l’Observatoire des marchés des communications électroniques publié par l’Arcep.

Le montant de la facture téléphonique a baissé aussi bien pour les clients mobiles que pour les clients fixes. Sur les trois premiers mois de l’année, le montant de la facture mensuelle moyenne concernant la téléphonie mobile (hors cartes MtoM) s’élève à 16,10 euros HT, soit une baisse de 1,5% sur un an. Depuis son niveau maximum de près de 30 euros HT atteint fin 2005, ce montant n’a cessé de chuter, en particulier depuis 2011 (où elle s’élevait à 25 euros HT), et a pratiquement été divisé par deux en dix ans. La facture moyenne des clients détenteurs d’un forfait (18,10 HT) baisse de 70 centimes en un an tandis que pour les cartes prépayées le recul est limité à 10 centimes (6,2 euros HT).

Concernant la téléphonie fixe et l’accès à internet, le montant moyen de la facture mensuelle est passé en un an de 32,2 euros HT à 31,5 euros HT, soit une baisse de 2,2%. Au cours de la période, le trafic mensuel voix sortant a chuté de 9,8% pour s’établir à 3h13.

Une chute ralentie chez les opérateurs

Les revenu des opérateurs s’élèvent à 8,77 milliards d’euros HT au premier trimestre et à 7,99 milliards d’euros HT pour les seuls services de communications (hors revenus annexes des opérateurs tels que l’interconnexion, la location de terminaux…), contre respectivement 8,84 milliards d’euros et 8,12 milliards d’euros il y a un an. Avec -0,8%, la baisse des revenus est la moins élevée de celles enregistrées depuis le début de la décroissance en 2011.

L’ensemble du trafic téléphonique fixe et mobile (61,5 milliards de minutes) augmente de 1,1% en un an après deux ans de baisse ininterrompue. La croissance des minutes émises depuis les téléphones mobiles (40,2 milliards), qui double en un an, fait plus que compenser le repli du trafic fixe (21,2 milliards de minutes) qui lui s’accentue. Quant au trafic de données, il progresse fortement : 954 Mo par mois en moyenne par carte au premier trimestre 2016 (+73,1% en un an) et jusqu’à 1,5 Go pour les clients se connectant à l’internet mobile. Une évolution due notamment à l’augmentation du nombre d’utilisateurs des réseaux 4G qui progresse de 11,3 millions pour atteindre 24,5 millions d’abonnés.

Le nombre d’abonnements fixes était de 39,0 millions fin mars. Les abonnements de téléphonie classiques sur le réseau commuté (12,3 millions, soit -1,3 million en un an) sont remplacés progressivement par les abonnements en voix sur large bande, qui augmentent de 1,3 million pour atteindre le chiffre de 26,6 millions. Concernant internet, le nombre d’abonnés au haut et très haut débit s’élève à 27,1 millions au 31 mars 2016 (+905.000 en un an). Les accès au très haut débit augmentent de 1,2 million en un an pour atteindre 4,5 millions (+17%). La part des accès haut débit baisse ainsi de 4 points en un an. Enfin, le marché des cartes SIM dédiées aux objets connectés comptait 9,7 millions de cartes au premier trimestre 2016 pour un revenu de 24 millions d’euros HT.