Placé en janvier dernier sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, Avaya avait alors annoncé que la cession de ses centres de contact, envisagée pour éponger ses dettes, n’était plus à l’ordre du jour. Le spécialiste des outils de communication et de collaboration avait toutefois indiqué que la vente d’autres actifs n’était pas exclue. Il vient de céder son activité réseaux à Extreme Networks qui déboursera pour cela environ 100 millions de dollars, somme sujette « à des ajustements ».

La procédure de cession est administrée par la cour des faillites des Etats-Unis. D’autres candidats éventuels auront la possibilité de surenchérir dans un délai qui sera fixé ultérieurement. Dans ce cas un processus d’enchères sera engagé. Dans le cas ou un autre candidat emporterait l’affaire, en tant que premier soumissionnaire Extreme Networks pourra exiger une indemnité de rupture ainsi que le remboursement des frais engagés.

« L’acquisition de l’activité réseaux d’Avaya est conforme à notre stratégie de croissance et va élargir l’offre d’Extreme aux entreprises en complétant notre portefeuille de produits à travers nos marchés verticaux », commente dans un communiqué, le CEO d’Extreme Networks, Ed Meyercord. Il estime que l’activité d’Avaya devrait générer plus de 200 millions de dollars de chiffre d’affaires par an, soit le double du prix d’acquisition.

Dans un communiqué provenant cette fois-ci de Santa Clara, le CEO d’Avaya, Kevin Kennedy, estime quant à lui que cette opération est dans l’intérêt des actionnaires.  « C’est la meilleure voie pour nos clients réseaux et nos partenaires et permet à notre entreprise de se focaliser sur son cœur de métier que sont les communications unifiées et les solutions de centre de contact les meilleures du marché », ajoute-t-il. « L’annonce de ce jour complète nos objectifs de restructuration et positionne le reste d’Avaya pour un succès à long terme. »

Il s’agit de la deuxième acquisition pour Extreme Networks en moins de six mois. Au mois de novembre l’équipementier avait en effet mis la main sur l’activité connexion WLAN de Zebra Technology pour 55 millions de dollars.