Le salon MWC (Mobile World Congress) a été l’occasion de voir fleurir une nouvelle collection d’outils chez Alcatel, Ericsson, Nokia, HP ou des spécialistes multiplateformes comme CENX ou Mycom OSI.

Avec la virtualisation des fonctions réseaux (NFV), la plupart des opérateurs mondiaux espèrent diminuer leurs coûts d’exploitation et échapper à l’emprise des produits télecoms « propriétaires » en portant la plupart de leurs logiciels d’administration de réseaux sur des serveurs standards à base de processeurs X86. L’automatisation dans l’approvisionnement des ressources (stockage, calcul et mise en services des lignes, facturation) et la prestation de services associés nécessitent de ce fait de nouveaux logiciels d’orchestration des ressources virtualisées. Ils doivent être aptes à prendre en compte l’existant (les fameux OSS et BSS) et les nouveaux réseaux virtualisés.

Certains ont remis en forme des outils classiques de gestion de data center ou ont montré un portage de leurs anciennes applications OSS dans un univers entièrement virtualisé. Seul Alcatel-Lucent, avec l’aide de ses filiales Nuage Network et Cloud Band entre autres, est apparue très différente mais c’est peut-être simplement le savoir-faire de leurs présentateurs qui nous a interpellés. L’idée générale est d’automatiser la mise en service de nouvelles ressources en cas de trafic intense et, à l’inverse, de retirer au fur et à mesure les ressources pour économiser puissance et électricité.

Pas encore de normes très détaillées

L’ETSI ISG (European Telecom Standard Institute – Industry Spécification Group), le groupe des opérateurs qui devrait normaliser tous les différents types d’échanges n’a pas encore uniformisé toutes les interfaces entre les différents blocs de virtualisations. Ces fonctions, la nécessité des NFV et celle de l’orchestration de services ont étés mises en évidence dans un livre blanc qui a été cité à de nombreuses reprises lors des conférences ( le document est téléchargeable sur le site de l’ETSI : Network Functions Virtualisation).

Ce document montre la façon la plus pratique d’administrer tous les composants. Il met en évidence les problèmes à venir dans les data centers, où les gestionnaires des machines virtuelles et « l’orchestrateur » de services devront se concerter sans cesse et interagir. Les démonstrations au Mobile World Congress à Barcelone montraient que la virtualisation des taches n’est qu’une partie du travail de restructuration permanente dans lequel les opérateurs vivent.

 

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