L’édition 2014 du rendez-vous d’affaires PartnerVIP qui vient de s’achever a été l’occasion de faire le point sur les dernières tendances en matière de Cloud et de distribution. Verdict : des projets plus nombreux et plus matures.


Les prestataires IT commencent à trouver leur place dans la chaîne de valeur Cloud. C’est le principal enseignement que l’on peut retirer de la dernière édition de PartnerVIP, le rendez-vous d’affaires de la distribution cloud, qui s’est tenue fin novembre à Paris La Défense.

L’événement, qui en était à sa quatrième édition, a attiré 820 visiteurs sur deux jours. Une participation en légère érosion par rapport à l’édition 2013 (850 visiteurs). Côté sponsors, PartnerVIP a pu compter sur des acteurs de référence tels qu’Arrow ECS, IBM, Orange, Dell, Numergy, Brocade… Mais Tech Data et Microsoft, têtes d’affiche de la dernière édition, ne sont pas revenus.

Un visitorat qui a gagné en qualité

Une participation en demi-teinte donc mais qui ne doit pas occulter les points positifs. Ainsi, selon Jack Mandard, co-dirigeant de Tech Com Business Event, organisateur de l’événement, la qualité du visitorat s’est améliorée, avec plus de visiteurs utiles recensés, plus de dirigeants d’entreprises et venant plus nombreux de province. Signe des temps, parmi les sponsors, il y avait peut-être un peu moins de grandes marques traditionnelles IT mais plus de fournisseurs de services cloud tels Elit Technology, Global SP ou Adista.

Outre le succès des ateliers participatifs (BarCamps), nouveauté de cette édition 2014, Jack Mandard a également constaté une augmentation des rendez-vous one-to-one (+15% avec 356 prises de rendez-vous). Des rendez-vous « beaucoup plus concrets et sur des projets à court et moyen terme », relève-t-il par ailleurs. Ce qui l’amène à en conclure que « les objectifs business sont maintenant au centre des objectifs des visites ».

« Le nombre et la taille des projets sont en augmentation »

Une opinion unanimement partagée par les participants que nous avons pu interroger. D’une manière générale, « le nombre et la taille des projets sont en augmentation, de l’ordre de 30 à 40%, et surtout, ils sont beaucoup mieux dimensionnés et précis », témoigne ainsi Eric Sansonny, directeur général d’Aruba France, qui participait en tant que sponsor.

« Le nombre de projets Cloud de nos partenaires est en hausse et leur offre as a service est en pleine ébullition », explique de son côté Ludovic Levé, directeur des ventes cloud France de Dell. Et le même de préciser : «  Même si la proportion des infrastructures cloud dédiées pour leurs clients est toujours majoritaire chez nos partenaires, nous observons une très forte croissance des environnements mutualisés, en complément ou en remplacement du dédié. La croissance d’une année sur l’autre est à deux chiffres, et pratiquement le double de celle du métier d’intégrateur d’infrastructures on-premise ».

Les fournisseurs commencent véritablement leur coming out cloud

Une accélération pour laquelle Loïc Simon, responsable du développement du business IBM chez Aspaway a son explication : « cette augmentation du nombre des projets en provenance du channel est en proportion directe du nombre de leurs fournisseurs majeurs effectuant réellement leur coming out SaaS/Cloud ». Et d’enfoncer le clou : « pour moi, c’est la qualité et la quantité des offres (SaaS, IaaS, PaaS…) disponibles pour le channel et le push des fournisseurs majeurs qui entraîne les prestataires traditionnels vers le Cloud en général ».

Des fournisseurs qui ont « gagné en maturité » et sur lesquels les partenaires peuvent désormais « compter dans le temps », estime pour sa part Eric Sansonny. Et Ludovic Levé de citer en exemple « le développement par les contructeurs d’offres serveurs et software adaptées à la montée en charge des besoins off-premise : scalabilité, coût au Go, haute disponibilité, lignes de produits Software Defined ».

Des investissements lourds pour les prestataires

Mais beaucoup d’obstacles restent à surmonter. Au-delà des réticences liées à la sécurité, les prestataires doivent encore réussir leur transition vers le Cloud, ce qui suppose d’adopter « la bonne stratégie de basculement et de financement », suggère Loïc Simon. « La gestion du changement à un coût pour le client mais aussi pour le channel », rappelle ainsi Eric Sansonny. Pour Ludovic Levé, « la véritable contrainte concerne les investissements lourds à réaliser et la taille critique à atteindre pour être rentable sur le long terme sur un marché qui commence déjà à se structurer ».