Les éditeurs présents sur le marché du DevOps n’ont apparemment pas de soucis à se faire. Si l’on en croit Gartner, leurs outils devraient générer cette année 2,3 milliards de dollars dans le monde, soit une croissance

de 21,5% par rapport au 1,9 milliard de dollars enregistré en 2014.
 » D’ici 2016, le DevOps devrait évoluer d’une stratégie de niche utilisée par les grands fournisseurs de cloud à une stratégie dominante concernant 25% des 2.000 plus grandes organisations mondiales « , estime le cabinet américain.

Le DevOps consiste à faire travailler ensemble les équipes de développement (d’où le Dev) qui doivent faire évoluer les applications pour s’adapter aux nécessités de l’entreprise et les équipes opérationnelles (d’où l’Ops) centrées sur la stabilité des applications, afin d’améliorer l’efficacité de la DSI. Et éviter les conflits internes.

Pour Laurie Wurster, directrice de recherche chez Gartner, le DevOps est une philosophie, un changement culturel plutôt qu’un marché en tant que tel. Et si marché il y a, il est temporaire, voire virtuel (il s’appuie souvent sur des solutions existantes), centré sur la production d’outils permettant la collaboration et les pratiques associées dans un contexte de livraison et d’automatisation continues, d infrastructures programmables etc.

Une étude réalisée en octobre dernier par Vanson Bourne pour le compte de CA Technologies auprès d’un échantillon de 1.425 responsables IT (dont 125 en France) pointait notamment les obstacles au DevOps les plus cités.

Les problèmes de conformité et de sécurité (28% des répondants), la difficulté à démontrer un retour sur investissement (27%), la complexité organisationnelle (27%), la difficulté d’identifier la bonne société de conseil spécialisée (26%) et l’absence d’alignement des rôles et responsabilités entre les équipes de développement et les équipes opérationnelles (25%) figuraient en tête des obstacles identifiés.

Parmi les éléments moteurs du DevOps figuraient l’amélioration de la qualité des performances et des applications (42% des sondés), l’amélioration de l’expérience utilisateur (34%), la nécessité d’un déploiement simultané des applications à travers diverses plateformes (29%), l’usage accru de terminaux mobiles (28%), l’existence de pressions pour délivrer plus rapidement les applications (27%) et la nécessité d’une plus grande coopération entre les équipes de développement et les équipes opérationnelles (25%).

Il faut croire que ces moteurs disposent de beaucoup de carburant dans l’Hexagone puisque selon Vanson Bourne 95% des entreprises françaises mettraient le cap sur le DevOps.  » Le taux le plus élevé du monde à l’exception de la Chine « , précisait le cabinet.