Alors que de plus en plus responsables informatiques estiment que le BYOD fut un feu de paille et que des salariés découvrent les désavantages de la formule qui consiste à mélanger aussi allègrement travail et vie 

privée (on peut couper le week-end un terminal appartenant à l’entreprise, plus difficilement un smartphone personnel), Gartner tente de convaincre les entreprises que la pratique est bonne.

Débattu lors du Gartner Symposium/ITxpo 2014 qui s’est déroulé la semaine dernière à Barcelone, le sujet a fait l’objet d’une publication. Dans un communiqué de présentation, le cabinet d’analyse prédit qu’en 2018 il y aura deux fois plus de terminaux personnels dans l’entreprise que d’appareils appartenant à cette dernière, et ce pour des raisons économiques.  » Les responsables IT peuvent dépenser jusqu’à un demi-million de dollars pour l’achat et le support de 1.000 tablettes appartenant à l’entreprise alors qu’ils pourraient assurer le support de 2.745 utilisateurs de tablettes personnelles pour le même budget « , explique Frederica Torni, directrice de recherche au cabinet.  » Sans aucune allocation, les coûts d’une tablette appartenant à l’utilisateur sont inférieurs de 64%. Lorsque les organisations comptent de nombreux utilisateurs qui souhaitent une tablette ou un autre appareil à leur convenance, leur proposer le BYOD  est la meilleure alternative pour limiter les coûts et élargir l’accès. « 
C’est pourquoi, toujours selon Gartner, d’ici 2017 cette fois 90% des organisations adopteront au moins un des aspects du BYOD.

Car le cabinet reconnaît que les économies ne sont pas systématiquement au rendez-vous. C’est le cas pour les smartphones dont le coût de revient pour l’entreprise est identique dans les deux cas, sauf à ne pas prendre en charge les communications voix et data des utilisateurs.

Malgré cela, les auteurs de l’étude recommandent le recours au BYOD. Ils ont mené l’enquête auprès de 135 responsables de grandes entreprises encourageant cette pratique. Il en ressort qu’une grande majorité d’entre eux l’a adoptée pour des raisons de gestion des terminaux (87%), de développement de leur infrastructure (84%) ou de partage et de synchronisation des données (80%). Toujours selon ces responsables, le BYOD est un catalyseur de technologies telles que la virtualisation des terminaux, à condition d’établir un niveau acceptable de sécurité et de gérabilité dans la délivrance d’applications et de données appartenant à l’entreprise.