Selon une étude réalisée par le Boston Consulting Group et DLA Piper sur les défis du Big Data, la génération Y (les 18/35 ans) est tout aussi vigilante que les Français plus âgés à l’utilisation de ses données personnelles.

Dans les deux cas, 75% des personnes interrogées estiment qu’il faut être prudent en partageant ses informations personnelles en ligne.

Cela dit, tout le monde n’accorde pas la même importance au terme  » privé « . Si la grande majorité des sondés estime que les données liées à la carte bancaire, aux données bancaires et, dans une moindre mesure aux informations concernant les enfants et le patrimoine génétique sont de cet ordre, ils sont beaucoup moins nombreux à vouloir cacher leurs centres d’intérêt personnels, leur âge, leurs besoins en produits et services ou encore leurs préférences en termes de marques.

Par ailleurs, 66% des consommateurs français interrogés accepteraient que les entreprises utilisent leurs données personnelles s’ils étaient convaincus que cette utilisation n’entraînerait aucune conséquence dommageable pour eux.

L’utilisation des données des consommateurs à des fins publicitaires, marketing, en vue d’améliorer les produits ou leurs usages ou dans le cadre de recherches est donc moins inoffensive pour les entreprises qu’il n’y paraît. D’autant qu’elle est soumis à des contraintes juridiques complexes édictées par la CNIL et la Commission européenne.

Les auteurs de l’étude (Le Big Data face au défi de la confiance) livrent donc quelques règles d’or pour gérer les risques d’un projet Big Data : privilégier les données anonymes lorsque cela est possible, obtenir le consentement éclairé du consommateur, s’assurer que le profilage des consommateurs ne crée pas de discrimination, déclarer des finalités de traitement ni trop précises ni trop vagues (la finalité d’un traitement doit être signifiée aux personnes concernées et à la CNIL), s’assurer que les données sont exactes et sécurisées, ou encore donner aux utilisateurs le contrôle sur l’utilisation de leurs données.

Ils encouragent également les collecteurs d’information à mettre en évidence un échange de valeur attractif sous forme de rémunération ou de services. Le modèle Google en quelque sorte.