Fusion, des intranets, mise en œuvre de RSE et enrichissements fonctionnels, telles sont les priorités des responsables intranet (RI) pour 2014, selon la cinquième édition de l’étude Les responsables Intranet, projets et budgets 2014.

Cette étude est réalisée en préparation du salon Intranet et RSE qui se tiendra à Paris en mars prochain. RSE pour réseau social d’entreprise, l’acronyme n’est pas encore très connu mais il devrait entrer dans le langage courant dans la mesure où il cristallise un nombre important de projets pour l’année en cours.


Dans sa définition d’origine, l’appellation intranet est très restrictive et concerne les technologies plutôt que les applications qu’elles sous-tendent et les usages qui en sont fait.« Un intranet est un réseau informatique utilisé à l’intérieur d’une entreprise ou de toute autre entité organisationnelle qui utilise les mêmes protocoles qu’Internet (TCP, IP, HTTP, SMTP, IMAP, etc…), telle est la définition première de l’intranet (Source : Wikipedia).Parfois, le terme se réfère uniquement au Site web interne de l’organisation ». Dans ce que l’étude impute au terme intranet, on trouve de nombreuses applications : RSE, GED, workflow/gestionnaire de tâches, wikis, blogs, moteur de recherche, web sémantique et KM, collaboratif, WebTV et Webzine, annuaire d’applications, eLearning…

Bref, une véritable auberge espagnole dans laquelle chacun apporte ce qu’il veut. Pas étonnant dans ces conditions que le responsable intranet prenne des dénominations très variées dans les entreprises : webmaster éditorial/contenu, webmaster intranet, responsable pole digital, référent informations numériques, chef du service documentation, responsable portail intranet… entre autres.

De la même manière, le rattachement hiérarchique du RI n’est pas toujours simple : la DSI intervient plutôt pour le financement tandis que la direction de la communication interne en a plutôt le contrôle opérationnel. En troisième position, on trouve les ressources humaines. Une responsable intranet dans une grande entreprise française témoigne de ce flou : « Je vais passer à la DSI parce que je n’ai pas les moyens au sein de la communication interne de financer mes projets ».


Ce difficile positionnement des intranets dans l’organigramme des entreprises se traduit aussi dans les périmètres de prescription et de décision avec une situation le plus souvent assez complexe. Leur périmètre de décision et d’autonomie concerne la réalisation des contenus rédactionnels, l’ajout de nouvelles fonctionnalités et l’animation du RSE (lorsqu’il existe). Par contre les budgets et les investissements, la gestion des community managers et la politique éditoriale sont les domaines pour lesquels les RI ne sont pas décisionnaires même s’ils peuvent jouer un rôle de prescription.

Les budgets 2014 sont en léger recul par rapport à une année 2013 qui a été il est vrai plutôt active. Les priorités pour 2014 sont la convergence / fusion des intranets existants, mise en œuvre des RSE, activités rédactionnelles et enrichissement fonctionnel de l’existant. En ajoutant les projets pour les années en cours à la situation existante, l’étude propose une photographie de ce que sera l’intranet à horizon trois ans.

Les souhaits exprimés par les RI a l’occasion de cette enquête ne surprendront pas trop : ils concernent à la fois des aspects techniques (API inter-systèmes, interopérabilité avec les terminaux mobiles, sécurisation des données dans le cloud…), fonctionnels (meilleure ergonomie, aide au développement international, cartographie des usages) et de la mise en œuvre (accompagnement pour définir une vision stratégique du RSE, aide aux bonnes pratiques de la gouvernance de l’intranet 2.0). Bref, les attentes et les projets pour consolider l’intranet existant ne manquent pas.

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