Cocorico ! Selon une étude consacrée au cloud computing réalisée pendant près d’un an par IDC France, le taux d’adoption de cette technologie serait plus important chez nous qu’ailleurs en Europe.

 

Selon le cabinet d’étude, qui a enquêté auprès de 440 entreprises de 200 à plus de 5.000 salariés, de tous secteurs, et a réalisé 25 entretiens en face à face avec des directeurs informatiques, la dépense des entreprises et des administrations en solutions de cloud public a connu une croissance de 67% sur la période 2009/2010, et de 61% en 2011 pour atteindre 846 millions d’Euros.

Représentant près de 63% des dépenses en services cloud public en 2011, c’est le SaaS qui tire le marché. Les secteurs d’activité pour lesquels l’adoption des logiciels en mode SaaS est la plus forte sont les services financiers qui dépensent 6,7% de leur budget applicatif en mode cloud, suivi par le secteur des services d’infrastructures (communication, medias, utilities) à 6,0%, l’industrie à 5,9%, les services et la distribution à 5,6% et enfin le secteur public à 3,5%.

Avec 38% de croissance, les services d’infrastructures (serveurs et stockage) connaissent de leur côté une progression très supérieure au marché du matériel traditionnel. La plus belle progression est cependant celle des services professionnels associés (définition des besoins des utilisateurs, intégration et paramétrage des solutions cloud, formation…) qui atteint 197%.

L’analyse de la stratégie des entreprises françaises vis-à-vis du cloud computing fait apparaitre plusieurs phénomènes. On constate tout d’abord qu’à peine 7% des entreprises interrogées excluent tout recours à la technologie. Elle sont d’ailleurs 78% à prévoir d’inclure au moins un service cloud dans leur prochain contrat d’outsourcing, qu’il soit nouveau ou renouvelé.

Le cloud computing est par ailleurs considéré comme un modèle de delivery à part entière par les entreprises. Celle-ci n’ont pas d’idées préconçues et privilégient le pragmatisme, en étudiant ce modèle selon des critères qui les gouvernent traditionnellement (budget, performance, sécurité). Un comportement qui fait le jeu des approches hybrides, adopté par 43% des entreprises.

On constate donc que les bénéfices perçus dépassent désormais les inconvénients redoutés. Ces derniers n’ont toutefois pas changé depuis le début de l’introduction de la technologie.

Le cloud public est logiquement perçu comme le plus vulnérable. Les problèmes liés à la sécurité, à la localisation des données, à l’auditabilité, le manque de réversibilité et les difficultés d’intégration figurent toujours en bonne position parmi les craintes. La création d’un cloud « citoyen », issu de projets tels qu’Andromède devrait permettre d’évacuer une partie de ces inquiétudes.

Ces dernières sont d’une nature différente pour le cloud privé, pour lequel sont mis en avant le manque de financement, l’absence de compétences internes, la résistance au changement ou encore les problèmes de gouvernance.