IBM fête ses 100 ans de présence sur l’Hexagone. Peu d’entreprises dans ce que l’on appelle aujourd’hui les technologies de l’information ont été capables de se réinventer pour rester au tout premier plan de cette industrie.


Le 16 avril (#IBMfr100) a marqué le centenaire de l’implantation d’IBM sur le territoire national. À ses débuts, l’activité de l’entreprise s’articule autour de  « l’industrie et le commerce de toutes machines horloges et de tous appareils de contrôle, accessoires et appareils similaires ». Au fil des années, l’offre d’IBM s’est amplement diversifiée avec des solutions et des services dans le domaine de la transformation numérique.

A ses débuts, International Time Recording (ITR), première appellation de l’entreprise, est une des premières filiales de la Computing Tabulating Recording Company (CTR) créée trois ans plus tôt aux Etats-Unis. La société deviendra finalement IBM France en 1948. Elle compte alors un millier d’employés. Thomas J. Watson décide de mettre toutes les activités de la Compagnie hors des Etats-Unis sous la direction d’une filiale autonome baptisée « IBM World Trade Corporation ». Un Français, Jacques Maisonrouge a été Président de cette filiale en 1967.

En traversant les époques, IBM a marqué la France de son empreinte : d’abord par l’expertise de ses collaborateurs, – certains d’exception comme Benoît Mandelbrot, mathématicien émérite – mais également par sa contribution à la transformation de l’économie française. IBM peut aussi se targuer de sa contribution au vocabulaire de l’informatique avec la création du mot ordinateur. Le premier réel ordinateur, l’IBM 650, arriva par avion en 1955. Il sera fabriqué ensuite à l’usine de Corbail-Essonnes. Il y a eu ensuite le 704 et la 1401, lancé en 1960, premier vrai ordinateur de gestion qui sera vendu à plus de 10 000 exemplaires dans le monde. Mais l’étape majeure est l’annonce de l’IBM 360, famille d’ordinateur universel qui suscitera une certaine crainte des pouvoirs publics français d’être sous la tutelle technologique américaine donnant naissance aux plans calculs successifs.  Au 360, succèdera le 370, plus le 3081, le 3090, les System z et zEnterprise. Des générations d’ordinateurs sous l’appellation de mainframes qui existent encore aujourd’hui de manière très vivace (Le mainframe d’IBM n’est pas mort).

En 1986, IBM France est confronté à des difficultés commerciales à l’issue desquelles la direction décide de rédéployer 1200 vers les services commerciaux et de transférer le siège à la défense En 1993, face à des nouvelles difficultés, IBM France lance le premier plan de départs volontaires de son histoire. Fin 2009, la filiale transfère son siège de La défense à Bois-Colombes et passe du vertical (les tours) à l’horizontal (un campus).

IBM, acteur de la recherche et de l’économie française


IBM France dispose notamment avec IBM France Lab du 3ème laboratoire de recherche logiciel dans le monde (hors IBM aux Etats-Unis). La ville de Montpellier demeure une véritable locomotive dans la recherche en France, c’est pourquoi IBM a fait de son site de Montpellier – au même titre que celui de La Gaude – le porte-étendard de l’innovation en France. Le site emblématique d’IBM de La Gaude va fermer ses portes en 2015. Les 650 salariés du site seront transférés sur la technopole Nice Méridia, dont la construction démarre cette année (IBM quitte La Gaude).

Au plus fort de sa présence en France, IBM France comptait près de 25 000 salariés avec des centres de production à Bordeaux, Montpellier et Corbeil-Esssones. Aujourd’hui, la filiale française n’emploie plus que 9000 personnes.

IBM est en effet un partenaire des entreprises françaises, de la grande entreprise à la PME-PMI. A l’image de BP²I, co-entreprise fondée par BNP Paribas et IBM, qui est en charge de la gestion et de la maintenance des infrastructures de la banque depuis 2004. Autre exemple, le groupe a également établi en 2012, un partenariat avec Cegid qui bénéficie désormais d’un Cloud privé personnalisé dans l’Hexagone. IBM France, c’est aussi une collaboration de près de 30 ans avec le tournoi de Roland-Garros. Plus récemment, elle accompagne Millesima, ce distributeur de Grands Crus sur Internet dans le lancement de nouveaux services ciblés grâce à des solutions de Big Data & Analytics.

Par ailleurs, sa présence sur le territoire français s’est récemment renforcée avec l’ouverture d’un centre de Cloud public à Montpellier en 2012. IBM a également ouvert en juin 2013 l’IBM Services Center à Lille. Enfin, la société a prévu d’inaugurer au second semestre 2014 un centre Cloud SoftLayer à Paris.

IBM est aussi partenaire des villes et agglomérations françaises, notamment au travers de son initiative Smarter cities. Ainsi, par exemple la ville de Toulouse a analysé son empreinte sur les réseaux sociaux grâce à la solution IBM Social Media Analytics. De son coté, en signant son projet de recherche et développement avec IBM, Montpellier Agglomération a lancé le premier laboratoire urbain intégrant tous les services de l’Agglomération, puis ce fut la Métropole de Nice.

Malgré les réductions d’emplois drastiques depuis les années 90, IBM France se présente comme un acteur majeur du développement du marché de l’emploi en France. L’entreprise s’investit dans divers programmes de formation pour préparer les jeunes aux métiers de demain. A l’image des partenariats récemment signés avec de  grandes écoles françaises telles que HEC Paris dans le cadre d’un cursus Big Data, ou EPITA, qui dispense une formation sur le mainframe, ce serveur emblématique d’IBM qui fête cette semaine son cinquantième anniversaire. IBM compte aussi un réseau de 200 « University Ambassadors » qui donnent plus de 3000 heures de cours dans 80 institutions (HEC, Centrale-Supelec, UPMC, Telecom Nancy, SKEMA, ESSEC…). IBM France organise également des journées « immersion en entreprise » avec l’accueil de plus de 1000 étudiants dans ses locaux. La dernière annonce importante en matière d’emploi est celle de la création de l’IBM Services Center à Lille doit permettre de créer 700 nouveaux emplois d’ici 5 ans.

 

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