Conséquence de son placement en redressement judiciaire, Activ France est officiellement sorti de la liste des adhérents du groupement Euralliance’s fin avril, dont il était pourtant l’un des membres historiques depuis plus de 20 ans. En trente mois, c’est le quatrième adhérent Euralliance’s à quitter le groupement. Activ a en effet été précédé par Cebea au premier trimestre 2015 (autre membre historique), Alternalease en avril 2014 (entré en 2010) et Adour Bureau en décembre 2013 (membre historique).

Si la sortie d’Activ France est liée à sa mise en redressement judiciaire, celle de Cebea, filiale services de Toshiba, s’explique par l’arrêt de son activité d’intégrateur IT. Pour sa part, Alternalease a choisi de quitter le groupement lors de la cession de son activité infogérance à Vip-IT pour se concentrer sur son activité édition de logiciels de supervision d’infrastructures IT. La société a été liquidée en janvier dernier. Quant à Adour Bureau, Euralliance’s ne fait pas de commentaire. On notera néanmoins qu’à la suite de son départ d’Euralliance’s, la société a rejoint le groupe Séquence.

Cette vague de départs intervient après quasiment dix années de stabilité du périmètre Euralliance’s. Pour autant, elle ne semble pas avoir eu d’incidences notables sur la vie du groupement. L’adhésion de DSMI en avril 2014 et celle d’Abicom mi 2013 ont en partie compensé ces défections. Le groupement, qui comptait treize adhérents mi-2013, en compte dix actuellement (en comptant Capea, la filiale impression de Quadria).

Surtout, ces départs n’ont pas entamé la puissance de feu d’Euralliance’s, qui reste le premier groupement de revendeurs français en termes de chiffre d’affaires, avec 287 M€ de revenus cumulés à dix en 2014 (pour 1.100 collaborateurs), contre 276 M€ à treize en 2013. Et en 2015, le groupement a enregistré une très forte croissance – de l’ordre de 12% – frôlant les 320 M€ de chiffre d’affaires, selon des résultats préliminaires communiqués en mars. Euralliance’s reste ainsi loin devant le groupe Resadia qui, avec ses trente associés, cumulait environ 180 M€ de chiffre d’affaires en 2014 pour 1.300 collaborateurs.

Si le périmètre du groupement était resté très stable depuis 2006, le début des années 2000 avait aussi été marqué par de nombreux départs, notamment ceux de Neyrial, Mismo Informatique, Burotec (devenu Serians), Inforsud, CIS Rhône-Alpes, puis Dactyl Buro…