L’hébergeur vient de gagner Sarenza et Price Minister qui souhaitaient migrer vers une infrastructure virtualisée. Il espère convertir la moitié de ses clients à son offre Cloud d’ici à la fin de 2011.


Channelnews : Vous venez de signer coup sur coup avec deux e-commerçants de premier plan : Sarenza (septembre) et Price Minister (février). Deux contrats autours desquels vous vous êtes empressés de communiquer via vos relations presse. Pourquoi ces affaires revêtent-elles autant d’importance pour vous ?

Thierry Louail : Ce sont les premiers gros clients qui adoptent notre offre Cloud. Une offre qui est disponible depuis 18 mois. C’est signe d’une montée en puissance du Cloud. D’autres clients, notamment des grands comptes (au cycle de décision plus long) devraient suivre d’ici à la fin de l’année. Nous pensons que dans deux ans, la moitié de nos gros clients auront basculé vers le Cloud.

En quoi cette offre présente-t-elle un si grand intérêt pour vos clients ?


Thierry Louail : Elle repose sur une infrastructure entièrement virtualisée : les serveurs, mais aussi les équilibreurs de charge, les pare-feux. Le gain financier par rapport à une infrastructure traditionnelle est de l’ordre de 30%. Surtout, elle permet de gérer beaucoup plus aisément les pointes de trafic. Nous sommes ainsi en mesure de fournir ponctuellement des capacités jusqu’à dix fois supérieures à celles qu’utilisent habituellement nos clients.

Quelles sont les principales briques de votre infrastructure Cloud ?


Thierry Louail : Nous utilisons l’offre de VMware (ESX 4 et vSphere 4) pour la virtualisation des serveurs, BMC Software pour le monitoring, Cisco ACE pour l’équilibrage de charge, Checkpoint VSX pour les pare-feux, des fermes de serveurs lames Dell M610 et M710, des SAN EMC et Hitachi, des commutateurs Cisco Nexus 2000 et 5000et des pare-feux Crossbeam X-Series.

Ces deux clients étaient auparavant chez des opérateurs (Price Minister chez Neuf Telecom et Colt pour Sarenza). Qu’est-ce qui à votre avis les a convaincus de vous rejoindre ?


Thierry Louail : Je pense qu’ils ont avant tout fait le choix d’un pure-player. Et pas n’importe lequel : le premier sur le Cloud Computing. Il ne suffit pas d’avoir l’infrastructure, il faut aussi avoir les hommes pour l’exploiter car la complexité de l’hébergement infogéré va croissant.

Pouvez-vous nous préciser vos chiffres clés : nombre de clients, chiffre d’affaires, effectif, croissance ?


Thierry Louail : Nous comptons près de 1000 clients, la société a réalisé 8,8 millions de chiffres d’affaires en 2009 (+2,3%) avec un effectif d’une soixantaine de personnes. En 2010, nous prévoyons de passer la barre des 10 M€ de CA, soit environ 15% de croissance. Cela marque une amélioration par rapport à l’année dernière mais cela reste moins bien qu’au cours des trois années précédentes, où notre croissance atteignait en moyenne 25% à 30%.