Signe de l’importance stratégique prise par son activité CRM, l’éditeur de solutions de gestion Divalto a décidé de l’ériger en unité de business (BU) à part entière sous la marque SwingMobility. Et c’est Bruno Lagadec en personne, directeur général du groupe Divalto depuis 2012, qui en assurera la direction opérationnelle. Cette décision entraîne du coup une réorganisation du groupe : l’activité traditionnelle d’édition d’ERP, devient elle aussi une unité BU distincte et c’est Jérôme Virey, jusque-là directeur commercial ERP, qui en prend les commandes. La BU CRM regroupe une cinquantaine de personnes, soit le quart de l’effectif total du groupe. Elle a hérité des équipes issues des dernières acquisitions (l’activité édition de BRS et Swing Mobility) renforcées de plusieurs collaborateurs issus du Divalto historique et porteurs de porteurs de compétences clés, notamment en marketing/communication ou en gestion des partenaires.

Le CRM ne pèse encore que 20% des 20 millions d’euros facturés en 2015 par le groupe mais l’objectif affiché est d’atteindre le tiers des 30 M€ de revenu anticipés en 2020. Ce qui suppose pour la BU CRM de plus que doubler son activité en cinq ans. Pièce maîtresse au service de cette ambition : la version 4 de sa solution de CRM mobile collaborative SaaS SwingMobility, dont la disponibilité est annoncée pour le 2 octobre prochain. Fruit de 6 mois de R&D, cette nouvelle version a été conçue pour pouvoir être déployée de manière autonome par des partenaires, en France mais aussi à l’international. « Nous avons notamment amélioré les outils d’installation et la documentation, sécurisé l’atelier de développement, mené à terme l’anglicisation… », expose Bruno Lagadec. Au passage, l’ergonomie a été revue (nouveaux skins, nouveaux swipes…) et des fonctionnalités ajoutées (clients pivots, optimisation de tournées…).

« Cette ouverture à l’indirect et à l’international, SwingMobility ne s’en était jamais vraiment donné les moyens jusque-là », constate Thierry Meynlé, président de Divalto. Malgré quelques succès à l’étranger et quelques contrats signés via des partenaires (OCI, Wizi, LCS et NGS), la part des ventes indirecte et de l’international était tout à fait marginale. L’ambition désormais est qu’elle atteigne la moitié des facturations à l’horizon 2020. L’éditeur vise 50 partenaires actifs à cette échéance en France et des ambassadeurs de la marque au Canada, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Suisse, en Belgique, en Espagne et au Portugal. Au total les partenaires français devraient compter pour 30% de ses revenus et l’international 20%. Bruno Lagadec revendique déjà 4 partenaires signés au Canada, pays où ont été menés les tests de la version anglicisée, et une dizaine en France. Leur identité sera dévoilée lors de l’annonce de la disponibilité de la v4. Plusieurs autres négociations sont à des stades très avancés.

Au-delà des investissements consentis ces derniers mois pour s’assurer de nouveaux débouchés à l’international et en distribution, SwingMobility conserve un atout maître qui lui sera probablement très utile dans sa conquête : l’opportunité de s’interfacer avec plus d’une quinzaine d’ERP du marché (dont Infinity) via des connecteurs de son cru.