Les entreprises ont pris du retard s’agissant de leur budget informatique 2009, estime Stanislas de Bentzmann, coprésident de Devoteam. La société a stabilisé ses effectifs en attendant plus de visibilité.

 

Difficile de faire des prévisions de croissance en pleine tourmente financière. Comme la plupart de ses consœurs, la société de services Devoteam nage actuellement en plein flou. Ainsi, elle ne communiquera sur ses perspectives 2009 qu’en février prochain, lors de la publication de ses résultats annuels. Toutefois, la SSII vient d’annoncer qu’elle prévoyait de recruter 500 personnes en France en 2009, ce qui donne une première idée de la manière dont elle envisage l’année. Partant d’un effectif de 2 400 personnes et tablant sur un turn over en légère baisse à 16% (contre 18% actuellement), la société ne devrait donc créer qu’une centaine d’emplois nets l’année prochaine, soit une croissance de 4,8% de son effectif. Un objectif prudent et qui est du reste purement indicatif.

 

« Nous attendons de connaître plus précisément les budgets d’investissements de nos clients pour affiner nos propres prévisions, explique Stanislas de Bentzmann, coprésident du directoire. Après une période de panique, ces derniers recommencent à envisager 2009 comme une année à peu près normale quoique avec une croissance impactée. Mais les budgets ont pris deux mois de retard et ne seront bouclés qu’en décembre. D’où le flou dans lequel nous sommes actuellement. »

 

Une chose est certaine, le premier semestre sera calme. « Nous prévoyons une croissance très faible sur le premier semestre », poursuit Stanislas de Bentzmann. De fait la société indique avoir mis le frein sur les recrutements dès le mois de septembre, se contentant de remplacer les partants. « Néanmoins, les grands comptes vont certainement profiter de cette période troublée pour accélérer sur l’offshore, et aller encore plus loin dans la massification et l’industrialisation de leur informatique », indique le coprésident du directoire. Ce qui devrait se traduire selon lui par plus d’externalisation vers moins de prestataires. Le phénomène, timide jusqu’à présent, devrait réellement prendre de l’ampleur, conclu-t-il.