Dans le Cloud, les parts de marché se gagnent sur la vitesse. C’est en tout cas la conviction de Lionel Vargel, directeur général et co-actionnaire du revendeur Web montpelliérain Compufirst qui vient de finaliser une levée de fonds de 1,6 M€ précisémment pour accélérer son développement dans le Cloud.

L’entreprise, qui a fêté ses dix ans en décembre, est longtemps restée à l’écart du phénomène Cloud. Mais en septembre dernier, elle annonçait un premier catalogue d’une douzaine d’offres SaaS en indiquant vouloir l’étoffer rapidement, notamment en l’ouvrant à des offres IaaS. Son ambition : que le Cloud représente 50% de sa marge à l’horizon 2020.

Pour réussir, Compufirst mise sur la qualité de son offre. « Notre promesse, c’est d’offrir la meilleure réponse et la plus professionnelle », explique Lionel Vargel. En effet, si Compufirst n’est qu’agrégateur et ne produit pas lui-même ses services, c’est avec lui que contractualisent ses clients. « C’est nous qui nous engageons sur la performance des services, sur la sécurité des données, sur la pérennité financière de nos partenaires, etc., poursuit-il. Pour le faire correctement, nous avons besoin d’investir, d’abord dans le marketing digital, mais aussi dans les ressources humaines, notamment pour assurer le support de niveau 1, et dans notre ERP. D’où la levée de fonds.

« Depuis un an, nous sommes en mesure de facturer à la consommation. Mais nous devons faire en sorte que les clients puissent accéder à leurs services, les provisionner, les gérer, connaître leur consommation, etc. ». Compufirst se donne un an pour adapter son ERP en conséquence et trois mois supplémentaires pour le rendre accessible en marque blanche à d’autres revendeurs qui souhaiteraient « délocaliser sa plateforme pour leurs clients ». Mais cela pourrait aller plus vite dans le cas d’une opportunité de croissance externe. « Nous n’hésiterions pas si une structure avec les bons outils capables de nous faire gagner du temps se présentait ».

A l’occasion de ce tour de table, Compufirst accueille un nouvel investisseur, Entrepreneur Venture, principal souscripteur de cette levée avec un montant de 1 M€ sous forme d’obligations convertibles. Il rejoint les investisseurs historiques de Compufirst, La Vélière Capital et la SORIDEC, qui lui ont apporté son premier million d’euros en 2008 puis deux rallonges de 500 K€ en juin 2009 et avril 2011. Bpifrance complète ce tour de table en apportant 600 K€ sous forme de prêt à l’innovation. Les trois cofondateurs, Lionel Vargel, Christophe Olivier, Jean-Michel Polit, restent majoritaires avec 67,12% du capital (contre 76% à l’issue du premier tour de table en 2008).

L’entreprise, qui compte désormais 35 salariés et a réalisé 17,9 M€ sur l’exercice clos fin juin 2016 sur une base de 15.000 clients, vise désormais 20 M€ sur l’exercice en cours et 40 salariés à la fin de l’année.