Les pertes de la division nucléaire suite au rachat par sa filiale Westinghouse de la division de construction de centrales nucléaires et des services intégrés du groupe d’ingénierie CB&I n’en finit pas de secouer  Toshiba.

Certains coûts, notamment ceux de la construction de deux centrales aux Etats-Unis (en Caroline du Sud et en Géorgie) ont rappelons-le été sous-estimés, obligeant le conglomérat japonais a envisagé la dépréciation de la division. Toshiba n’a toujours pas fourni de chiffres, mais selon l’agence Kyodo, la perte de valeur avoisinerait les 700 milliards de yens (5,7 milliards d’euros.

Le Japonais doit donc trouver rapidement de l’argent. Malheureusement, il ne peut pas lever de capitaux depuis le scandale financier qui a secoué sa direction en 2015. Sollicitées, les banques n’ont pas dit non, mais demandent qu’un plan de sortie de crise leur soit fourni. La seule voie qui s’offre à lui en attendant est de céder une participation minoritaire de sa filiale de semi-conducteurs, considérée comme un bijou de famille. Cette dernière est estimée à plus de 1.000 milliards de yens (8,16 milliards d’euros). Selon une source citée par Boursorama,, Toshiba a distribué des formulaires d’accord de confidentialité à divers fonds d’investissement, parmi lesquels Silver Lake. et approché l’établissement public Development Bank of Japan. Reste à savoir si ces derniers seraient intéressés par une participation minoritaire. Toshiba veut en effet garder les mains libres. Son partenaire Western Digital fait également partie des candidats potentiels, mais selon un responsable du conglomérat japonais, cela demanderait trop de temps pour obtenir les autorisations des autorités. Canon serait également intéressé dit-on.

Toshiba est donc confronté à des choix cornéliens. On n’a pas fini de parler de cette déconfiture.