Blackberry vient de publier les résultats de son trimestre clos le 31 mai. Le constructeur se vante d’avoir généré un chiffre d’affaires logiciels et services record de 166 millions de dollars. Il fait toutefois l’impasse sur les revenus provenant de sa division mobile qui représentent à peine 36% du chiffre d’affaires, soit 152 millions de dollars. En y ajoutant 106 millions de dollars de chiffre d’affaires SAF (frais d’accès aux services) on atteint un chiffre d’affaires global de 424 millions de dollars. Après dépréciation, le revenu GAAP est ramené à 400 millions de dollars, à comparer aux 658 millions de dollars enregistrés un an plus tôt.
Plus grave, la perte se creuse et atteint 670 millions de dollars, contre 28 millions de dollars il y a douze mois. Ce montant reflète une charge pour perte de valeur d’actifs à long terme de 501 millions de dollars, une charge de 57 millions de dollars pour écart d’acquisition, une dépréciation d’inventaire de 41 millions de dollars, 28 millions de dollars de charges d’amortissement, 12 millions de dollars de frais liés à des rémunérations en actions, une dépréciation comptable de 24 millions de dollars, 23 millions de dollars de charges de restructuration, 7 millions de dollars de frais d’acquisition et un crédit hors-caisse de 24 millions de dollars pour dette convertible.
A la fin du trimestre, BlackBerry disposait de 2,5 milliards de dollars en numéraire, équivalent numéraire et investissements. Ce montant reflète l’utilisation de 65 millions de dollars de cash flow, dont 61 millions de dollars de cash flow opérationnel.
Pour l’ensemble de l’exercice, la société s’attend à une croissance de 30% des logiciels et services et à une perte opérationnelle non-GAAP de 15 cents par action, comparée au consensus actuel de 33 cents par action. Elle espère par ailleurs enregistrer un cash flow opérationnel positif.
Le CEO, John Chen se fixe toujours pour objectif de redresser les ventes de smartphones. « Je crois vraiment que nous pourrions faire de l’argent avec ce segment », a-t-il déclaré au cours d’une conférence avec les analystes. Il a réitéré sa volonté de lancer des smartphones sous Android avant la fin de l’exercice 2017 décalé qui se termine le 28 février prochain.