C’est désormais une véritable épidémie. Après Sigfox, Bouygues Telecom, Qowisio et Orange, Archos vient à son tour d’annoncer le lancement d’un réseau dédié à l’internet des objets. Le fabricant français vient pour cela de créer une filiale, l’opérateur de réseau d’objets connectés Picowan, lequel ambitionne d’être  » le premier réseau RF  basse puissance – longue portée, collaboratif, global et à très bas coût pour les objets connectés « . Les premiers déploiements  sont prévus en Europe à partir de l’année prochaine.

PicoWAN va déployer des pico-passerelles réseau, qui se présentent sous la forme d’une prise connectée à Internet par WiFi ou Ethernet. Equipées de puces LoRa (technologie concurrente à celle de Sigfox), installées à l’intérieur des bâtiments, les pico-passerelles portent potentiellement aussi loin que les antennes installées sur les toits par les opérateurs.

Pour le président d’Archos, Henri Crohas, qui prendra en charge la destinée de l’opérateur, le réseau  » offrira une qualité de service très supérieure « .

Le coût d’une pico-passerelle serait environ 100 fois moindre que celui d’une antenne sur le toit. PicoWAN souhaite donc créer un réseau de type LP-WAN (Low-Power Wide Area Network), particulièrement compétitif, grâce à la diffusion virale de ses pico-passerelles. Pour assurer à fin 2016 un déploiement du réseau global, l’opérateur a l’intention de distribuer gratuitement jusqu’à 200 000 pico-passerelles en Europe.

PicoWAN offrira des tarifs réseau à partir de 50 centimes d’euro par an et par objet connecté. Jusqu’à la moitié des revenus engendrés seront partagés avec tous ceux qui déploieront leur réseau de pico-passerelles,

Le logiciel embarqué dans les objets connectés sera mis en accès libre, afin que tous les acteurs des marchés verticaux ou grand public puissent opérer leur propre réseau IoT. Selon Henri Crohas, cette technologie facilitera le lancement d’objets connectés dans tous les domaines (santé, agriculture, domotique, industrie…), supportés instantanément par le réseau PicoWAN. Les objets basés sur le protocole LoRaWAN pourront eux aussi intégrer le logiciel PicoWAN.