Alphabet, la holding qui chapeaute notamment Google, vient de divulguer ses résultats du premier trimestre. Les revenus consolidés ont atteint 20,26 milliards de dollars, un chiffre légèrement en deçà des prévisions des analystes, lesquels attendaient 20,37 milliards de dollars. Cela représente tout de même une croissance de 17%. Le bénéfice net a grimpé de 20% à 4,2 milliards de dollars, soit 5,10 dollars par action. Le BPA non-GAAP a atteint 7,50 dollars au lieu des 7,96 dollars espérés par Wall Street.

Au cours d’une conférence en ligne avec les analystes, la directrice financière, Ruth Porat, a expliqué que les cours de change avaient pesé sur les résultats à hauteur de 762 millions de dollars. Elle a aussi pointé du doigt l’augmentation de 13% des coûts d’acquisition du trafic (TAC) qui ont atteint 3,8 milliards de dollars, soit 21% des revenus totaux générés par la publicité (18,02 milliards, +16,2%). Cela reflète le glissement actuel vers la publicité sur mobile et l’importance grandissante de l’achat programmatique (achat, vente et affichage automatisé de bannières web).

En dehors de Google, les activités d’Alphabet ont généré des pertes. La rubrique judicieusement nommé « Autres Paris », a même vu son déficit grimper en un an de 633 millions de dollars à 802 millions de dollars, pour des revenus de 166 millions de dollars, ce qui représente grosso modo le double des 80 millions de dollars enregistrés un an auparavant.

Ces activités déficitaires regroupent les voitures sans chauffeur, le réseau très haut débit Google Fiber, les produits domestiques Nest ou encore la fameuses division X qui héberge les activités R&D que chez Alphabet on qualifie de « moon shot ».

« Si vous êtes un optimiste pour pouvez vous intéresser à ces « autres paris » et vous dire que cela peut éventuellement apporter de la croissance sur le long terme », a expliqué à Reuters Brian Wieser, analyste au Pivotal Research Group. Une bonne conclusion.