Le tribunal de commerce a prononcé ce jour la liquidation judiciaire de l’ancien fleuron de la distribution informatique. Il a accordé une poursuite d’activité de trois mois pour tenter de préserver des emplois.

 

Le couperet est tombé : comme nous l’annoncions dès la semaine dernière, le tribunal de commerce d’Evry n’a eu d’autre choix que de prononcer la liquidation judiciaire de l’ex-n°1 de la distribution informatique. Un communiqué laconique de la société est venu confirmer la nouvelle en début de soirée. La société bénéficie d’un sursis de trois mois (jusqu’au 28 février 2011) dans la perspective de trouver un repreneur susceptible de « garantir ses engagements auprès de ses clients » et ainsi sauver les emplois qui peuvent encore l’être. Hors activité Innovation & Design, cédée à Prodware la semaine dernière, Ares compte encore 457 collaborateurs. Les prochains jours seront décisifs pour savoir combien d’emplois exactement peuvent être sauvés.

Sans surprise, la cotation de Groupe Ares, la holding propriétaire d’Ares, interrompue depuis le 23 novembre, reste suspendue. Il est probable que la valeur ne recotera jamais étant donné que Groupe Ares n’a aucune activité. Pour rappel, la société était encore valorisée 6,72 M€ au moment de la suspension, la plupart des petits porteurs ayant refusé d’admettre jusqu’au bout l’éventualité d’une issue fatale. A tel point que le dernier jour de la cotation, une trentaine d’entre eux n’ont pas hésité à racheter un bloc de 436.722 actions à 18 centimes pièce, soit l’équivalent de 78.609 euros. Aujourd’hui, ces petits porteurs n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. A moins que l’AMF ne voit un jour quelque chose à redire à cette transaction pour le moins suspecte.