thierry_semionoff_bruC’est en l’adossant au groupe 3S-Informatique que Thierry Semionoff-Bru et Jean-Luc Bagarri espèrent sortir leur société de l’ornière de l’endettement.

Depuis le 1er mars, la SSII varoise Actis Ingénierie est déclarée en redressement judiciaire. La faute à la crise, « aux retards de paiement des clients, aux suspensions de contrats, à la pression sur les prix», constate Thierry Semionoff-Bru, directeur général, qui coiffe également la casquette de délégué régional Paca de Syntec Informatique. «Là où nous étions quatre sociétés concurrentes à postuler à une affaire avant 2008, aujourd’hui, il y a en a vingt ».

 

Symptomatique, selon ce dernier, de la concurrence exacerbée et des difficultés que rencontrent les SSII de quelques dizaines de salariés. D’où, pour Actis Ingénierie, un chiffre d’affaires en recul de 25% en 2009 par rapport à 2008. Et malgré la réduction d’effectifs (de 72 en 2008 à 65 aujourd’hui), la dette s’est considérablement alourdie.

 

Selon les publications légales, le passif dépassait déjà 2,7 millions d’euros au 31 décembre 2008, pour un chiffre d’affaires plafonnant à 5,13 millions d’euros. Un dur revers de fortune pour cette PME lancée fin 2003 sur un marché demandeur en expertise systèmes et réseaux, conception d’applications, tierce maintenance applicative.

 

Au bord de l’asphyxie, la société de Bandol (Var), qui a également ses quartiers à Paris et à Sophia Antipolis, a trouvé un allié dans le département voisin des Alpes-maritimes, avec le groupe 3S-Informatique (siège social à Issy-les Moulineaux) qui est implanté à Sophia Antipolis mais aussi dans d’autres régions (Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Strabourg).

 

Les deux sociétés opèrent sur le même terrain : conseil et ingénierie, conception-développement, infrastructures systèmes et réseaux, avec une envergure sensiblement différente. C’est donc en s’adossant au groupe 3S Informatique qu’Actis Ingénierie espère se sortir de cette mauvaise passe. Histoire « d’obtenir un étalement de la dette, de se remettre dans une logique de rentabilité et de plan de continuité », commente Thierry Semionoff-Bru.

 

La solution pour remonter la pente ? « Se concentrer sur ce que l’on sait bien faire et repartir à la chasse aux clients, qui heureusement, après les suspensions de contrat dues à la crise et à leurs propres difficultés, sont en train de revenir », ajoute ce dirigeant. Un thème qu’il développera avec ses confrères de la région Paca, ce jeudi 6 mai à Marseille, lors de la réunion semestrielle du Comité Sud de Syntec Informatique.