Soucieuse de faire émerger un écosystème de confiance autour de PostgreSQL, qu’elle considère comme la meilleure alternative open source aux bases de données propriétaires, la société d’expertise Dalibo a décidé d’initier gratuitement et certifier une population d’administrateurs de bases de données indépendants aux subtilités de PostgreSQL.

Car les compétences disponibles sur le marché sont largement inférieures à la demande, estime Damien Clochard, directeur des opérations et co-fondateur de Dalibo.

En effet, depuis la circulaire Ayrault de 2012 préconnisant aux administrations de substituer les bases de données propriétaires existantes par des alternatives open source, l’engouement pour PostgreSQL ne s’est plus démenti. Les grandes sociétés de services telles Bull, Atos, Capgemini, l’intègrent de plus en plus dans leurs réponses aux appels d’offres. Au-delà des administrations, les grands clients parapublics mais également de grands comptes dans les mutuelles, le transport, la banque, ou la distribution commencent à suivre. Sans parler des grands noms de l’informatique (à commencer par Pivotal et Amazon) qui se sont clairement positionnés dessus. À tel point, que la pénurie de compétences disponibles constitue désormais le frein principal à l’essor du marché, analyse Damien Clochard.

« Les clients ont besoin de ressources pour mettre en œuvre ces bases de données et les gérer dans le cadre de mission de longue durée », expose-t-il. Une demande à laquelle Dalibo ne souhaite pas répondre, préférant se concentrer sur des missions d’expertise de courte durée (inférieures à cinquante jours).

D’où cette idée de former et certifier des DBA indépendants, de préférence rompus aux bases de données historiques (Oracle, SQL Server, Informix…) et qui souhaitent ajouter une corde à leur arc. Dalibo propose quatre modules en fonction de l’expertise des candidats. Objectif : les rendre autonomes pour démarrer un projet, migrer une base existante et assurer un opremier niveau de support. Dalibo se dit prêt à organiser une douzaine de sessions au cours de l’année 2015, soit potentiellement une centaine de DBA formés.

Pour Dalibo, cette initiative est bien-sûr un levier pour alimenter sa propre croissance, qui s’est maintenue autour de 30% au cours des deux dernières années.